♦ L'esclavage est il possible ? si oui où, lequel ?

La pratique de l’esclavage varie selon les races et les groupes mais elle est avérée et tout le monde connaît cet état de fait. Pratique courante chez les pirates, ils ont fait de ce domaine l’un de leur fond de commerce. Capturant au fil des pillages et des batailles maritimes, des hommes, des femmes et des enfants, ils les gardent ensuite pour leur propre compte ou les revende sur différents marchés d’esclaves. Il y en a en Lathorie où l’on vend principalement des humains, en Kandor où les humains sont également le centre de nombreux trafiques. En Illithil les Elfes, êtres pacifistes et tolérants par nature s’opposent catégoriquement à cette pratique qu’ils jugent immorale et barbare. Les Guerriers de la Lande suivent les mêmes préceptes que les Gardiens du Sanctuaire et ont à cœur la libération des esclaves qu’ils croisent durant leurs missions. Le Clan du Sud n’a jamais pris de position tranchée, bien qu’ils ne soient pas favorables à cette pratique qui ne fait selon eux qu’attiser la haine entre les peuples, il n’est pas improbable de trouver des esclaves sur leurs terres. A Cartale la question ne se pose pas, les Nocturnes vivant entre eux pour l’heure n’imagineraient même pas réduire l’un des leurs en esclavage.

Il existe différents types d’esclavage :

L’esclavage “domestique“, ce sont les différents esclaves qui sont utilisés pour le travail domestique, l’entretient des maisons et de leur occupants par exemple.

L’esclavage “martial“, plus rare en raison du manque de confiance des propriétaires quant à donner une arme à un esclave, il consiste en les différentes fonctions de garde du corps, soldat ou encore lutteur, jouteur et gladiateur. Parfois ils servent aussi à l’entrainement, étant des individus sans importances ils ont l’avantage de pouvoir être tués durant les combats et de rendre par la même les séances plus réels et efficaces quant à la qualité de l’apprentissage. Cela nécessite toutefois des ressources importantes et une immoralité totale qui n’est pas pour vous rendre populaire.

L’esclavage “charnel“ ou “de plaisir“ est utilisé couramment dans les bordels, des plus mal famés aux plus luxueux, cette facette de l’esclavage est l’une des plus populaires et demandée par les particuliers. Elle affecte pour la grande majorité la gente féminine. Outre les bordels, nombre de riches propriétaires apprécient une compagnie régulière pour divertir leurs sens, certains ont même des harems entiers en leur possession.

♦ Quels types de climats existe-t-il ? de saisons ?

La présence de deux soleils et de trois lunes au lieu d’un de chaque affecte le climat de Merak. Cela accentue les variations et les renforce. Globalement les Étés sont très chauds et secs, témoins de nombreux incendies. Les Printemps sont doux et humides avec un ensoleillement régulier mais pas oppressant, c’est la plus belle des saisons et la plus agréable à vivre bien qu’elle soit entrecoupée régulièrement d’orages parfois violents. Les Hivers sont rudes et glaciales, lumineux voire éblouissants mais froids. Les blizzards ou tempêtes de neige sont alors fréquents et font régulièrement des morts, le pire des fléaux étant les tempêtes de grêle, surnommées par un dicton populaire les « lames de givres ». Et enfin les Automnes sont venteux et gris la plupart du temps avec des températures relativement froides sans geler non plus les eaux, les soleils ne se montrent guère en cette saison. C’est celle des tempêtes et des tornades, des typhons en mer et des ouragans sur les côtes.

Chaque région et contrée possède ensuite un climat spécifique. Se référer aux descriptions des régions/contrées pour cela.

♦ Quels sont les moyens de transport et modes de déplacement les plus utilisés ?

Les personnes voyagent à pieds ou montées. Le cheval étant le plus couramment utilisé, sauf par les Nocturnes qui privilégient le Nashklä pour ses capacités de grimpeur et de combattant, n’ayant de toute manière pas de chevaux dans les cavernes.

Les marchandises et autres biens sont de préférence transportés par voie fluviale ou maritime, sachant que les pirates se font rares dans les fleuves, de peur de tomber dans un piège, cela s’étant déjà vu par le passé. Quand les eaux ne permettent pas d’acheminer les marchandises jusqu’à destination, des convois se forment. Escortés pour les riches commerçants, ou livrés à eux même et aux bandits de grands chemins pour les plus démunis. La taille et l’importance des convois varient aussi selon la puissance et la richesse du convoyeur. Ces convois sont composés de chariots tirés par des bœufs ou des chevaux selon le poids, le climat et le terrain.

Les oiseaux servent au transport de message, différents volatiles sont utilisés en fonction des races et des groupes, chacun ayant sont animal de prédilection.

♦ Quels sont les sanctions en cas de délit ou de crime ?

Chaque race ou groupe a ses propres codes et lois. Certains actes sont reconnus comme criminels dans tout Merak comme le meurtre ou le vol. Le viol n’est malheureusement pas sur la liste, car dans certaines régions, notamment en Kandor, une femme violée est toujours considérée comme la seule responsable de ce qui lui est arrivée, et un homme -violé s’entend- n’oserait pas en parler à qui que ce soit, trop honteux, ce serait un déshonneur bien trop grand. La justice est donc inégale selon les contrées, le sexe ou la race.

Les Nocturnes par exemple ont un code de conduite très stricte et sont un peuple extrêmement soudé dans leur quête de vengeance. De ce fait, la criminalité est quasi nulle et tout acte répréhensible est châtié avec une terrible sévérité. Chez les Gardiens du Sanctuaire de la même façon, la nature pacifique des Elfes ne les incitent pas à enfreindre les lois, mais leur esprit tolérant et leur sens de la morale très aiguë ne les poussent pas non plus à punir trop durement les coupables qui sont dans la plupart des cas accablés de remords et s’envoient d’eux-mêmes en exil en quête de repentance. Le Clan du Sud applique d’anciennes lois tribales et s’y tiennent depuis des générations, les Principautés Humaines quant à elles se réfèrent chacune à une justice différente, plus ou moins inégalitaire. Les Pirates s’en remettent aux sabres et les Guerriers de la Lande à leur légendaire sens de l’honneur. Enfin le Clan du Nord, divisé en deux tribus n’a pas réellement de règles écrites, ils respectent la hiérarchie et ses décisions tant qu’elle fait ses preuves, voilà tout, c’est elle qu’ils interpellent en cas de crime ou délit important.

♦ Quel est le système monétaire ? diffère-t-il selon les contrées ?

La monnaie n’a pas changé en 2000 ans, c’est l’Ashé qui sert de référence depuis toujours et en tous lieux. Les pièces sont triangulaires, percées de trois trous à chaque angle. Leur alliage définit leur valeur.

- Les pièces faites d’un alliage de bronze ou de cuivre sont les plus rependues, ce sont les plus basses valeurs.

- Les pièces faites d’un alliage d’argent sont à peine moins rependues et constituent la valeur intermédiaire.

- Les pièces faites d’un alliage d’or sont plus rares et les deux tiers des habitants n’en ont jamais possédé au cours de leur vie.

♦ 1 pièce de bronze = 1 Â
♦ 1 pièce de cuivre = 10 pièce de bronze = 10 Â
♦ 1 pièce d’argent = 10 pièces de cuivre = 100 pièces de bronze = 100 Â
♦ 1 pièce d’or = 10 pièces d’argent = 1000 pièces de bronze = 1000 Â
(1 pièce d’or = 100 pièces de cuivre)

Les prix s’écrivent de la manière suivante : 500 Â (pour 500 Ashés par exemple). On ajoute donc le glyphe du Ashé après la valeur, un « A » majuscule avec un accent circonflexe : Â

Les trous faits dans les pièces servent à faire passer une ficelle de corde pour les rassembler en lot de 100 Â par exemple (10 pièces de cuivre), ou 1000 Â (10 pièces d'argent) voir plus.

Mais ils ont aussi une autre utilité, pour les très grandes sommes difficiles à transporter sans attirer l’attention, les joailliers ont mis au point un système permettant de voyager avec une somme énorme tout en n’ayant qu’une seule pièce sur soi. C’est un système ingénieux nécessitant deux choses, un joaillier habilité et un particulier possédant un sceau. La manœuvre est la suivante: les pièces peuvent être agrémentées de gemme que l’on incrustera dans les trois trous -cela se fait dans des pièces d’or- en fonction de la somme estimée on incrustera des gemmes plus ou moins précieuses, et on ajustera leur nombre en 1 et 3. Une pièce incrustée de 3 diamants possède par exemple une valeur d’environ 150 000 000 Â. Toutefois les gemmes ne seront incrustées qu’une fois arrivées à destination, la personne voyage donc avec une pièce et les gemmes séparées. Facile à transporter. Or une fois que les pierres sont incrustées il faut graver le centre de la pièces sur les deux faces du sceau de la personne payant par ce moyen. Tant que cela n’est pas fait, la pièce n’a aucune valeur si ce n’est celle du métal la composant et des pierres en elle-même, mais les éclats sont si petits qu’ils n’ont pas une valeur très grande, au mieux l’on pourra en tirer 300 Â. De plus personne d’honnête n’acceptera une pièce incrustée non marquée par un sceau. Inutile de préciser que ce sont là des procédures très rares, mais qui ont fait leur preuve jusqu’à présent en limitant le nombre de vol considérablement. Seuls les nobles y ont accès car eux seuls possèdent un sceau familial voir personnel.

Pour donner un ordre de grandeur des prix :
♦ une miche de pain = 5 Â
♦ un morceau de viande = 10-30 Â
♦ une vache = 150-300 Â
♦ un cheval = 300-600 Â
♦ un Nashklä = 1400-1700 Â
♦ une arme/armure de faible ou moyenne qualité = 100-400 Â
♦ une arme/armure fiable et de bonne qualité = 400-650 Â
♦ une arme/armure de grande à très grande qualité = 750-1250 Â
♦ une arme/armure unique faite sur mesure par un maître = 1750-3250 Â

Les gemmes :
♦ 1 Rubis + 50 000 Â
♦ 1 Émeraude + 100 000 Â
♦ 1 Améthyste + 10 000 000 Â
♦ 1 Diamant + 50 000 000 Â

♦ Quelles sont les technologies existantes ?

Pour situer temporellement l’univers de Merak, dites vous que nous sommes en Europe au début de la renaissance, dans les années 1400. Nous en sommes encore aux arbalètes et arcs principalement bien que l’on commence à voir apparaître des armes à feu, mais ne tirant qu’un coup et prenant du temps à recharger par la suite. Il n’y a pas d’artillerie ni de canons, mais des balistes, des catapultes, onagres, trébuchets et autres. L’imprimerie fait tout juste son apparition, on utilise les vitraux et l’horlogerie mécanique existe déjà (ne toutefois pas parler de montre).

♦ Quelles sont les croyances ?

Ils n’y a pas de religion définit sur Merak ni de culte organisé. Chacun est libre d’expliquer les bizarreries du monde selon ses propres convictions. Certains souverains peuvent imposer un culte donné à leur peuple mais cela ne s’est encore jamais vu. Les forces de la nature sont dans la plupart des cas craintes et respectées sans être nécessairement défiées. Les Elfes ont tendances à donner à la forêt l’âme d’une déesse et les Nocturnes considèrent bien souvent les astres comme des dieux mais cela ne va pas plus loin.

Les Thérianthrophes pensent qu’à la mort d’un des leurs, l’animal totem prend le dessus et son esprit gardera cette forme à jamais ; veillant sur leur descendance en compagnie des ancêtres (voir la fiche des Thérianthrophes pour plus d’informations).

♦ Les langues sont-elles différentes ? quel est le dialecte commun ?

Il y a trois langues sur Merak dont une qui fait l’unanimité, celle des humains. Celle-ci est assez changeante, provenant d’anciennes racines, elle a beaucoup évoluée au fil des âges pour devenir ce qu’on appelle aujourd’hui le Nouveau Kän. Il est parlé sur tout le continent et même en mer par les Pirates bien qu’ils aient agrémenté ce langage de quelques expressions qui leurs sont propres. Il existe différents dialectes dans le Nouveau Kän, et différents patois dans les régions du Kandor. Mais cette langue peut prétendre rassembler tous les peuples et permettre la communication entre chaque contrée et groupe.

La deuxième langue, moins ancienne mais bien plus spirituelle est celle des Hauts-Elfes. Très chantante et musicale à l’oreille, elle charmerait un pirate ivre. C’est une langue complexe que les étrangers peinent à apprendre car elle nécessite de comprendre l’esprit des Gardiens du Sanctuaire. Même les Guerriers de la Lande l’ont abandonné, préférant le Kän, plus rapide et simple à prononcé lors des batailles. Mais les Elfes sont attachés à cette langue qui leur est propre, symbolisant leur attachement à la nature et leur amour de l’harmonie en toute chose. C’est une langue magique, faite à partir des échos ruisselant de la fontaine mystique. On la nomme Télïane.

La dernière des trois langues, la moins connue aussi, est celle des Nocturnes. C’est un langage sombre et emplit de mystère aux sonorités à la fois envoutantes et charmeuses ; mais aussi dangereuses et inquiétantes. Personne n’a jamais entendu ce langage en dehors des Nocturnes eux-mêmes et de la Dynastie. Ce langage noir et chargé de la soif de domination et de vengeance du peuple de l’ombre, il est empreint de leur esprit subtil et du charme envoutant des Opalins. Le pouvoir de ce langage réside dans sa magie, car comme la race qui l’a inventé à son image, il est fait de la même magie dont transpire la roche de Cartale. Sinueuse et sourde, son pouvoir est profondément ancré dans l’identité même des Nocturnes. Il s’agit du Syshyä.

Le Syshyä est une évolution de l’ancien Kän qui était parlé en surface à l’époque de l’Exil. Les pratiquants du Nouveau Kän trouveront des ressemblances avec le Syshyä mais seront incapables d’en comprendre un seul mot. L’aura noire de ce langage est très troublante qui plus est. Sa nature magique et ses sonorités dangereuses ont une certains influence sur les autres peuples, en particulier sur les esprits faibles. Mais l’usage d’un tel langage par les Nocturnes leur a donné un accent très prononcé lorsqu’il parle en Nouveau Kän, les rendant reconnaissable pour ceux qui aurait un jour eu vent de cette langue des abysses.

♦ Comment se transmet le savoir ? comment éduque-t-on ?

Toutes les races et tous les groupes n’accordent pas la même importance à la connaissance. Les Elfes la tiennent comme la plus haute vertu et s’estiment la plus sage de toutes les races, ils ont pour habitude de consigner leurs recherches et travaux dans des manuscrits et ce depuis la nuit des temps. La somme de connaissance qu’ils ont amassée au fil des siècles est immense et ils la partagent volontiers à qui le demande. Ils ont un système éducatif très au point et avec celui des Nocturnes il est le plus performant. Les jeunes Elfes ont différents professeurs et apprennent à leur contacte les différentes disciplines. C’est le même système chez les Nocturnes qui accordent eux aussi une très grande importance à l’éducation, ils éduquent tout les leurs de la même façon, il n’y a qu’à la Citadelle que l’on dispense un enseignement un peu différent et plus poussé encore, mais bien peu y sont admis. Les Nocturnes ont aussi recourt à l’usage des livres pour se transmettre le savoir.

Les humains du Kandor ont des systèmes scolaires plus ou moins performants et plus ou moins ouverts. Les plus pauvres étant souvent délaissés et les plus riches favorisés et éduqués par des précepteurs particuliers la plupart du temps. La majorité de la population du Kandor est analphabète et sait seulement compter et parfois lire les chiffres, le savoir se transmet oralement pour ces gens qui n’ont de toute manière pas accès aux bibliothèques. La plus grande de toutes se trouve à Meniev et de nombreux érudits y travaillent, elle est aussi un lieu d’apprentissage réputé dans toutes les contrées bien qu’elle ne puisse rivaliser avec ce que les Elfes ont accompli durant des millénaires.

Les Pirates sont formés sur le tas, en situation et par les parents quand ils en ont la patience, ils n’ont guère de livres et trouvent ennuyeux de passer des heures à boire de l’encre plutôt que de la bière. Ils préfèrent s’imprégner des embruns de l’océan, c’est une perte de temps.

Les Thériantrophes du Sud se basent beaucoup sur une transmission orale et dans chaque village ou tribu il y a un précépteurs chargés d’éduquer les plus jeunes, de leur fournir les bases pour leur permettre de survivre. Dans le Nord ils ont recourt à un enseignement un peu plus écrit mais ils préfèrent permettre aux jeunes de faire leurs propres expériences et surtout ils leur apprennent à obéir avant tout.

Enfin les Guerriers de la Lande sont éduqués à la citadelle de Tar’Ashaman où un enseignement essentiellement militaire est dispensé. Ils se basent comme les Elfes sur la transmission par l’écrit.

Il faut encore noter que la plupart du temps l’enseignement est double, à la fois théorique et pratique et ceux dans toutes les contrées.

♦ Quelle est la couleur du deuil ?

En Kandor c’est le blanc qui symbolise la mort puisque pour l’époque le blanc est une couleur extrêmement propre qu’il semble impossible a garder telle quelle. Elle revête donc une nature magique et sinistre et se fait la marque du deuil.

Les Pirates portent rarement le deuil et lorsque l’occasion se présente ils n’ont pas de couleur désignée, ils s’habillent selon leurs convenances et habitudes.

Le Clan Nord se vête lui aussi de blanc, blanc comme la neige qui recouvre leur terre et ensevelie sous ses petites étoiles cristallines les défunts.

Le Clan Sud a lui aussi adopté le blanc comme signe de la perte d’un être cher, c’est une coloration peu présente à l’état naturel en Arana ce qui la rend là encore lugubre et étrange.

Les Hauts-Elfes se drapent de nuances de bleu lorsque l’un des leurs vient à mourir, en souvenir de la fontaine magique qui leur donna le jour.

Enfin les Nocturnes pour leur part se font aussi sombres que la plus profonde obscurité, ils revêtent les atours des ténèbres dans sa noirceur la plus totale pour pleurer leurs morts. La couleur du deuil est le noir pour eux puisque le blanc n’est que pureté et signe d’immortalité chez eux.

♦ Comment gère-t-on les naissances/morts ?

Toutes naissance est synonyme de joie et d’allégresse et chaque mort est une pierre qui alourdit le cœur, c’est du moins ce que pense la plupart. Mais chaque groupe à sa façon de gérer et d’appréhender la vie et la mort.

Les Pirates sont extrêmement détachés de ses choses là, leur façon de vivre implique un danger permanent et la grande roue du temps poursuit son court quoi qu’il arrive, alors les naissances et disparitions ne les affectent guère. Au final chaque vie appartient aux abysses de l’océan et un jour devra leurs revenir. C’est ainsi qu’ils pensent le cycle de la vie, à la naissance un fragment des forces qui animent toutes eaux est conféré au nouveau-né. Et à sa mort, elle doit être restitué, c’est pourquoi les Pirates on depuis toujours jeté leurs morts à la mer, nul tombeaux pour les fils de l’océan, aucune poussière ne recouvre leur passé.
Ils sont de ce fait passés en de nombreuses occasions pour des êtres froids et sans âme, il n’y a jamais ou presque de cérémonie pour pleurer les disparus, mais il faut comprendre que pour eux la mort est aussi naturelle que l’écume. De la même façon, quand un enfant vient au monde, il est rare que l’on s’y attarde par quelques célébrations que ce soit.

A l’inverse les Elfes étant des êtres à la longévité extrême et à la fécondité bien faible, chaque naissance donne lieu à une fête car il y a bien peu d’enfants parmi les leurs. Et chaque mort est longuement pleurée, car ce sont des siècles de vie qui s’envolent. Ils portent le deuil pendant deux jours, rappelant ainsi que toute vie est faite d’une naissance et d’une mort, deux étapes incontournables que tous seront amenés à traverser. Le troisième jour a lieu la cérémonie du Tél’Anma, le repos éternel. Le corps est recouvert de soieries transparentes, de pétales, de fleurs et de feuilles pour ne point l’altérer et il est déposé au creux des racines d’un arbre millénaire, gardiens intemporels de leur demeure ancestrale, où il finira par fusionner avec celui-ci qui en retour recueil son âme pour lui offrir la paix infinie.

En Kandor les naissances peuvent être des réjouissances ou des accidents, chez les nobles quand l’enfant désiré est une fille la déception est souvent au rendez-vous. Chez les plus démunis nombreux sont les enfants qui n’étaient pas attendus. Ces naissances sont donc parfois fêtées parfois rejetées, parois elle se termine par l’abandon ou la mort du bébé.
Les morts sont elles aussi accueillies différemment selon les lieux et les personnes, en fonction des héritages notamment... Elles donnent lieu à un enterrement plus ou moins grandioses selon les moyens, avec un éloge funèbres quand la tristesse est réelle ou que l’étiquette l’impose.

Il se passe exactement la même chose pour le Clan Nord à la différence qu’ils enterrent leur morts dans des grottes où ils demeureront là, prisonniers des glaces et figés à jamais. La Tribu de Gonëvia possède tout une caverne dans leur ville cavernicole dédiée aux défunts, Esmerin dispose elle du Temple pour ensevelir leurs morts.

Le Clan Sud bénit chaque naissance car il ne voit pas la vie comme le Clan Nord qui la perçoit comme une contrainte, ils chérissent leurs enfants et en prennent soin, les naissances sont souvent théâtre de rassemblement au sein d’un village ou d’une tribu.
De même quand l’un des leurs meure, une cérémonie funéraire à lieu afin d’enterrer décemment le défunt. Des chants rituels sont prononcés et c’est dans une douce liturgie que l’âme rejoint ses aïeux.

Les Nocturnes ont toujours à cœur de bien s’occuper de leurs enfants et de ce fait les nouveau-nés sont toujours accueillit dans l’allégresse, ils voient en chaque naissance un futur guerrier capable de défendre les siens et de porter leur vengeance à la surface. Aucune cérémonie n’est requise, ce n’est qu’à la mort de l’un des leurs que les Nocturnes se rassemblent pour guider l’âme du défunt vers la sérénité des cieux. Pour cela ils murmurent des paroles cérémoniales qui remontent à la nuit des temps en langue Syshyä, les échos de leur voix doivent se répercuter contre les parois de cristal de certaines grottes aquatiques pour qu’enfin la mort devienne apaisement.