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 Alennÿe Esertïs VALIDE

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MessageSujet: Alennÿe Esertïs VALIDE   Alennÿe Esertïs VALIDE EmptyDim 9 Sep - 12:12



Présentez-vous

Prénom & Nom: Alennÿe Esertïs
Sexe: Féminin
Âge: 687 ans
Race: Haut-Elfe

Groupe: Gardiens du Sanctuaire
Rang: Érudit
Métier: -


Description physique




Une vision, une clairière d'un vert éclatant, au milieu. "Moi", je ne bouge pas, pourquoi suis-je ici ? Mes yeux sont ouvert, gris-blanc, ils regardent le sol, c'est étrange, c'est exactement la même position que j'avais il y a quelques secondes, avant cette vision. Je me vois quelques instants plus tôt ou plus tard ? Impossible à dire. Je suis assise sur un tas de feuilles, un seau à la main. Un bruit, celui de l'eau. Je me vois le remplir et me relever, très belle, je me retourne pour revenir où je vis. Mes longs cheveux blancs tombent au milieu de mon dos, devant mes tresses dessinent un diadème de la même couleur, une petite cascade de cheveux tombent sur mes oreilles, les couvrant totalement. Mon corps presque trop maigre est caché par ma longue robe blanche, c'était un cadeau que l'on m'a offert lors d'un de mes voyages. De la très haute couture, voilà des années qu'elle avait remplacé les horribles tuniques de mon ancienne vie. À l’extrémité des manches, je pouvais apercevoir mes mains blanches, ce blanc qui couvrait tout mon corps lorsque j'enlevai ma robe pour me laver. C'est dans ce seul moment que l'on pouvait entièrement voir ma fine silhouette. Je ne suis pas très grande, mais je dépasse nos enfants de plusieurs têtes. Selon la couturière qui m'a donné cette robe, je mesure un mètre soixante et onze, Une taille parfaite pour une robe d'après elle. Mes formes ne sont pas du tout voluptueuses, ma petite poitrine est cachée par le buste de mon vêtement. J'ai vécu de nombreux années et physiquement je ressemble à une mère que l'âge commence à rattraper. Je vois déjà les premiers signes de vieillesse apparaître, notamment autour de mes yeux et sur mes mains. Je sais ce qui m'attend à ce propos, ce n'est que le commencement. Mon corps est de plus en plus vieux, le temps le suit de trop près, le temps des voyage est décidément terminé. Bientôt, je serais trop faible, ne serait-ce que pour quitter le sanctuaire, en avais-je l'utilité après tout ?



Description psychologique




Je me souviens d'une conversation que j'ai eue dans l'ouest de Merak. Voilà cinquante ans que je vivais la-bas, à Berill, un homme gentil m'a accueilli et lors de mon départ, je l'ai remercié et je lui ai demandé de juger mon comportement. Je lui faisais trop confiance pour douter de lui et ces mots ont étaient, je le sais, sincère et juste.

"Comment décrire une telle perle rare, tu es quelqu'un d'unique, je sais que pour toi nous le sommes tous à notre façon, mais laisse-moi parler tu veux ? Bien avant que tu n'arrives ici, chez moi, nous avons vécu quelque chose que j'espère ne pas oublier. Tu te souviens de notre escapade dans la forêt près de Naskapi. C'est ici que tu as fait preuve d'une incroyable connaissance. Tu me décrivais absolument tout et tu me disais que tu ne faisais que répéter les choses qu'un homme t'avait apprises auparavant. Il faut être quelqu'un de très passionnée pour retenir autant de détails, même lors de ton arrivée à Berill tu continuais de parler de tout ce que tu savais, tu n'as jamais voulu me dire ton âge, ni même ton vrai nom, preuve que tu es très attentive à ce qui se passe ici, je t'avais prévenu que c'était une ville dangereuse pour les étrangers et tu as de tout de suite fait attention à toi. Cela prouve une grande intelligence et peut-être un peu de ruse, une dernière chose qui m'a complètement surpris. C'est ta façon de parler et de négocier, au marché par exemple, tu savais quoi dire et répondre alors que tu venais seulement de voir le vendeur. Tu ne le connaissais pas et déjà, grâce à tes belles paroles, tu nous faisais faire des économies. Cela prouve un excellent sens de l'observation ainsi qu'une grande logique. Dans la forêt, tu as aussi fait preuve de sagesse, en ne paniquant pas au moindre problème, tu réfléchissais quelques secondes, trouver une solution et enfin tu l'appliquais. Autant de compliments pour très peu de défauts, le seul notable est ton orgueil, mais je ne doute pas qu'avec le temps tu sauras te débarrasser de ce détail. Encore deux choses avant que tu t'en ailles pour de bon, je n'en ai pas parlé puisque je considère ceci comme acquis par ton peuple. C'est ton envie de bien faire, vous êtes comme ça vous les elfes et je ne peux pas vous en vouloir. Grâce à ça, j'ai eu une invitée très chaleureuse. J'aurais aimé avoir une fille comme toi. Enfin, fais attention à ces absences, je ne sais pas pourquoi tout d'un coup, tu te sens faible et incapable de continuer, mais ça peut s'avérer extrêmement dangereux."





Histoire




De l'enfance d'Alennÿe :

Ma naissance, je la vois, je me vois sortir en pleurant. Mes yeux sont fermés à cause de la lumière qui les agresse, ils sont trois autour de moi, père, mère et une sage-femme que je reconnais difficilement. Maman m'en avait parlé quand j'étais plus petite, c'était une amie, la confidente de celle qui m'avait mise au monde. Je n'ai pourtant eu aucune vision la concernant, voilà des années que je connais ce pouvoir, bien qu'il m'épuise toujours autant, je sais que ce qu'il me montre est lié à moi. Prend t-il en compte le fait que cette femme n'est rien dans ma vie ? Maman m'aurait-elle menti ? Je le sais maintenant, mais cela a pris du temps, beaucoup de temps.

"Ma vision s'arrête ici, je vais vous raconter mon enfance selon mes souvenirs mes chers enfants."

Mes enfants, ils ne le sont pas vraiment, je nomme ainsi toute personne venant me trouver. Bien que cette fois, j'ai envoyé ma chouette portait un message aux instructeurs, aux professeurs des jeunes enfants, pour leur demander de les amener, il était temps que je raconte mon histoire aux futures générations. Non pas que la mort s'approche de moi, mais ce pouvoir que m'a offert la nature n'est pas très précis. Je ne dois pas me fier uniquement à ce qu'il me dit, je suis parfaitement apte de penser moi-même. J'avais ce sentiment que quelque chose changerai bientôt, non je l'avais vu, mais c'était impossible de savoir ce qui se passait exactement, c'était trop flou. Me voici donc entouré d'une vingtaine d'enfants et de trois instructeurs. Ils étaient troublés je le sentais, ma présence les intimidaient-ils ? J'avais pourtant tout fait pour les mettre à l'aise. On s'était même éloigné de l'endroit où je vivais, on était dans une magnifique clairière entourée de plusieurs arbres, l'herbe était confortable, je m'étais assise devant eux, les regardant tous, un à un. Leurs visages sont désormais gravés dans mon esprit, jamais je ne les oublierai, malgré tout ce que j'ai pu vivre avant de m'arrêter ici. J'ai parcouru le monde, Merak, comme ils le nommaient, dans presque tous ses détails, mais ceci est une autre histoire et elle est trop longue. Je sentais aussi le respect qu'ils éprouvaient pour moi, ce sentiment, je le mérite et je ne me le cache pas.

Un bruit, qu'est-ce ? Je lève les yeux vers les arbres et voit ma chouette sortir du feuillage de l'un d'eux. Cet oiseau, je ne vous en ai pas parlé, c'est mon meilleur compagnon de voyage. Il me suit partout, où que je parte, il n'est jamais loin. Je lève un bras pour lui permettre de ne faire qu'un avec moi, ses serres s'enfoncent dans la manche de ma robe, je n'ai pas mal, jamais il ne m'en ferait.

"Mes enfants, voici Amithiel, vous l'avez sans doute déjà vu chers instructeurs. C'est elle qui est venue pour vous livrer mon message."

Aucune réponse, ils la regardaient tous, elle faisait toujours cet effet la première fois. Comment réagirez-vous face à une créature ? Ses plumes blanches reflètent la lumière des soleils, ce blanc si éclatant, qui pouvait vous éblouir si Amithiel le souhaitait. Au bout de ses pattes jaunes, se trouvaient des griffes noires, pointues, elles pouvaient s'enfoncer dans n'importe quelle peau si elle mettait la force. Ses yeux gris parachèvent sa description, ils étaient aussi blanc que ses plumes, mais les années ont rendu ses yeux plus ternes.

"Laissez-moi vous aider à la porter Alennÿe."

Je tournai mes yeux vers la voix qui venait de parler, voilà des années qu'on m'avait appelé comme cela, c'était un jeune elfe qui était assis au milieu de ses camarades. Désormais debout, il s'approcha de moi à vive allure, l'un des instructeurs le rattrapa avant, le stoppant dans sa course. Je l'entendis murmurer des mots durs, ordinairement tout le monde ici me nommait "Érudite" ou "Madame". L'adulte lui disait qu'il les avait prévenus pendant le voyage de ne jamais dire mon prénom comme cela, c'était de l'irrespect. Pourtant, je ne sentais rien de mauvais dans ce petit enfant, pendant une phrase de reproche, mes lèvres s'ouvrirent pour les interrompre.

"Approche mon enfant, doucement je te prie."

Mes mots eurent exactement l'effet voulu. L'instructeur s'était immédiatement arrêté pour m'écouter, je n'étais nullement blessée du manque de tact de l'enfant, il ne pensait pas à mal. J'ai été jeune comme tout le monde, comment pouvais-je lui en vouloir ? Quelques instants plus tard, il était là, ne sachant qui regardait. Je lui demandai de s'asseoir et de tendre son bras, levant le mien, Amithiel s'envola aussitôt, faisant pousser un cri à l'enfant. Elle fit plusieurs battements d'ailes avant de revenir se poser sur le petit bras qu'on lui tendait, instinctivement, il baissa un peu son bras. Après un moment de gêne où il s'excusa auprès de mon oiseau, il se tenait fièrement devant ses camarades et instructeurs.

"Quel âge à-t-elle ?"
"Onze ans, c'est plutôt étrange tu ne trouves pas ?"
"Les chouettes ne vivent-elles pas neuf ans au mieux ?"

Je me contentais d'un bref sourire en guise de réponse. Je parlais enfin de mon enfance, passant rapidement les détails des premières années, j'en arrivais au premier moment important, ma quatorzième année commençait à peine que je cueillais mon premier fruit. Pendant cette journée, mes parents m'ont dit qu'ils ne m'aideraient plus pour me nourrir, si jeune et déjà livrée à moi-même pour survivre. Je n'arrivais pas toujours à trouver de quoi manger, c'est mon père qui m'aidait dans ces moments, m'apportant de quoi me rassasier, mais très vite il arrêta de faire ça. Ma mère pensait que ce n'était pas intelligent qu'il m'aide, désormais, j'étais complètement seule. Mais un moment magique intervint dans ma vie, la naissance de mon frère. Je m'arrêtais souriante devant la réaction des enfants, mais aussi devant celle de leur accompagnateur.

"Oui j'ai un frère, il a disparu pendant un de nos voyages vers le nord. Je ne l'ai jamais revu depuis, mais je sais qu'il reviendra et ce jour, je l'attends depuis des années."

Il était venu au monde dans un silence absolu, pas un cri, pas une larme, son visage était si paisible. J'étais déjà jalouse en le voyant comme ça, je n'avais aucun doute sur la suite des événements, plus tard, nous jouerons ensemble dans l'herbe. Je nous voyais déjà courant après les oiseaux pour les attraper entre nos mains, mais très vite, je le trouvais lent, il n'apprenait pas vite, je commençais ma quarante-quatrième année alors que lui, à trente ans, ramenait son premier fruit. À son âge je savais lire et écrire, je lançais même mes premières flèches. Je m'inquiétais beaucoup pour lui, en tant que grande sœur, il était de mon devoir de l'aider et le protéger. J'allais donc voir l'homme, qui m'apprenait tout ce qu'il savait, à propos de l'art, la musique, mais aussi le maniement des armes. Je lui posais de multiples questions concernant mon frère, je ne lui cachais rien de mes inquiétudes. Était-ce normal qu'il soit aussi lent dans son éducation ? "Oui" me répondit-il, tout le monde était comme ça, c'est moi qui était différente. Je m'en étais rendu compte en réalité, mais je ne voulais pas y croire, je voulais être normale, être comme lui, pour vivre avec lui.

"Comment s'appelait-il ?"
"Est-ce important pour toi de le savoir mon enfant ?"

Aucune réponse, celui qui avait posé la question de contenta de baisser les yeux au même moment où mon regard se posait sur lui. Sur mes lèvres se dessinaient un sourire presque trop grand pour être sincère, ce genre de situation m'amusait beaucoup, je commençais à peine mon histoire qu'ils posaient déjà des questions. Toujours était-il que mon enfance se terminait, il était maintenant temps de parler de l'adolenscence.



De la fleur de l'âge

J'avais déjà trouvé ma voie, je voulais voyager, tout connaître de ce monde. En y repensant, je vivais entièrement par mes propres moyens, j'ai parcouru maintes fois la forêt, mais je ne m'étais jamais trop éloigné. L'envie était pourtant là, mais ce sentiment que l'on a lorsque l'inconnu se dresse devant vous, m'empêchait, jusqu'à ce jour, de poursuivre. En plein milieu de ma soixante-deuxième année, mon frère se mit en tête de me suivre de loin. Je savais qu'il était là, la discrétion n'était pas son fort, me retournant soudainement, je lui demandai de marcher à mes côtés, chose qu'il accepta. J'étais ravie, voyager toute seule n'était pas quelque chose de très intelligent, mais j'étais dans le sanctuaire, avais-je une seule raison d'avoir peur ? Nous venions d'arriver aux limites que je m'étais fixée depuis des années, je reconnaissais l'endroit parce qu'ici, se trouvait une sentinelle qui me saluait toujours. Elle me rappelait toujours d'être prudente si jamais je venais à aller plus loin, chose que je refusais toujours, par peur de l'inconnu. Mon frère n'avait pas de ce problème, ignorant les conseils de la sentinelle, il avança rapidement. De mes yeux gris, j'implorais le gardien de ce lieu de nous suivre, il approche de moi et posa sa main sur mon épaule, après un bref sourire, cherchant à me rassurer, il s'en alla à la poursuite de mon frère. Ils revinrent quelques heures plus tard, souriant comme deux êtres innocents.

"Alennÿe, tu devrais venir la prochaine fois. Sentir le danger autour de soi est quelque chose d'unique et de terriblement excitant."

C'est à partir de ce moment-là que j'ai décidé ce qui allait être ma vie. Voyager, encore et toujours en compagnie de mon frère. Pendant qu'on retournait sur nos pas, je lui proposai de voyager à mes côtés, proposition que bien plus tard, j'allais regretter. Malgré le bon temps que l'on a passé ensemble, je me sens encore coupable de sa disparation, coupable de ne pas l'avoir dissuader de faire ce qu'il a fait. Maintenant, je pense que le suivre aurait été la meilleure solution, mais je ne dois pas laisser ceci intervenir dans mon récit. Il accepta, avec un empressement auquel je n'étais pas habituée, habituellement, il lui fallait des jours pour réfléchir à une question. Nous avons attendu une quarantaine d'années avant de commencer notre premier voyage. Voici, mes enfants, comment se termine mon adolescence. J'hésitai à leur dire pourquoi on avait attendu autant de temps, un long silence suivit mes dernières paroles, c'est Amithiel qui le brisa en s'envolant, j'avais oublié l'enfant qui se trouvait à côté de moi, ainsi donc ma chouette voulait aussi entendre mon histoire, elle vint se poser sur un autre bras, ils étaient une dizaine à s'être levés pour lui proposer un promontoire, je souriais amusée avant d'entendre une voix près de moi.

"Pourquoi avez-vous attendu aussi longtemps avant de partir Érudite ?"

Mon sourire s'effaça aussitôt, je ne voulais pas raconter ma première vision, ces enfants ne doivent pas savoir l'état dans lequel je me trouvai lorsqu'elle s'est terminée, j'ai d'abord cru à un rêve, mais l'état de fatigue dans lequel j'étais me fit oublier ce fait.

"À cause des mes visions mes chers enfant. Je ne veux pas vous raconter ce qui s'est passé, je ne vous juge pas apte à l'entendre."

Ils ne dirent plus rien, jusqu'à que je me lève, je commençais à me sentir mal. C'était comme ça à chaque fois que je me rappelais cette vision, ces images resteront à jamais gravées en moi. Elles avaient essayé de me prévenir, de ne pas emmener mon frère avec moi et je les ai ignoré. C'était ma plus grossière erreur, quand il fut partit, je me suis faite la promesse à moi-même de ne plus douter de ces images. Alors que je me retournai pour m'éloigner un peu, l'enfant à côté de moi tira sur ma robe pour m'empêcher d'aller plus loin. À ce moment-là, Amithiel s'envola de son nouveau perchoir pour faire lâcher prise le jeune elfe. Elle avait senti quelque chose en moi, comme à son habitude, je devais être seule et cette action empêcha quiconque de me suivre. Quelques centaines de mètres plus tard, mon corps commença à trembler, mes jambes se dérobèrent, me laissant tomber silencieusement dans l'herbe.

Las, je me tournai pour observer le ciel, mes yeux étaient déjà mouillés, c'était inutile de vouloir essuyer mes larmes. Cette réaction, je l'avais tellement de fois que j'étais désormais habituée, mais n'importe qui ne me connaissant pas ce serait beaucoup inquiété, sans aucune raison. C'était l'état dans lequel j'étais en repensant à ma toute première vision, ce moment où ma vie changea du tout au tout. Inquiète, je suis allée voir les conseillers du sanctuaire où je leur ai tout dit. Ils m'informèrent immédiatement ce qu'était ces images. Des visions avaient-ils dit. D'une même voix, ils me demandèrent de partir pour les laisser parler entre eux. je les ai revu quelques moments après et ils m'encouragèrent à voyager pour mieux connaître le monde, mais d'attendre la fin de mon adolescence, ce que j'ai vu ne devait pas se réaliser.

Où suis-je ? Pourquoi je me vois dans le grand nord ? Pourquoi fait-il aussi froid ? Je rêve ? Pourquoi mon frère est-il là, pourquoi quand je parle, personne ne m'entend ? Suis-je vraiment présente ? Est-ce l'avenir ? Je les entends enfin, ils se disputent, je me vois défendre mes idées, mais ce n'est pas vraiment moi qui prononce ces paroles, mon interlocuteur veut aller plus loin, devant eux, se trouve un abîme qu'il tient à traverser, mais pas "moi". C'est trop dangereux, on sera incapable de revenir disait-elle ? Là, je reconnaissais bien mon frère, têtu comme il était, il ne m'écouta pas et s'éloigna pour prendre de l'élan. Mon "moi" ne faisait rien, elle devait agir, mais elle n'en fit rien, mon frère passa devant elle avec une vitesse que je ne lui connaissais pas, aucune réaction de sa part, si ce n'est un triste regard en direction de celui qui ne l'avait pas écouté. Il ne sauta pas assez loin et il tomba dans l'abîme, sans jamais revenir. Je sortis de cet état de stupeur et mes jambes se dérobèrent, j'étais beaucoup trop jeune pour supporter une telle chose. J'ai pensé que ce n'était qu'un rêve, mais non, j'étais bien trop fatiguée, alors que le jour arrivait, je devais me sentir en pleine forme. J'ai déjà rêvé, j'ai déjà fait des cauchemars et je ne m'étais jamais sentie aussi faible. Nous avions attendu suffisamment longtemps et malgré les indications des conseillers, je suis partie accompagnée par mon frère. Ce départ marqua la fin de mon adolescence.



Là où tout commence

Des heures passèrent, je me trouvais toujours dans l'herbe, mes invités ne bougeaient pas, mais je sentais leur regard inquiet sur moi. Une seule personne avait eu l'envie de m'approcher, malgré la première action d'Amithiel, mais ses grands yeux lui avaient indiqué de ne rien faire, même une chouette pouvait dissuader un jeune enfant, les instructeurs présents s'étaient concertés entre eux, ils n'étaient pas chargés de l'éducation des jeunes par hasard, ils étaient âgés et ils consacraient désormais leur vie à enseigner leur savoir. Une fois leur petite réunion terminée, ils commencèrent à parler aux enfants et mon oiseau vint me voir. Je ne sais pas ce qu'ils se disaient là-bas, mais si Amithiel revenait vers moi, c'est que son rôle avait changé, la voir dans le ciel, tournait en rond pour attirer mon attention, me fit sourire. Mes larmes cessèrent de couler, le souvenir de ma vision disparut peu à peu dans les profondeurs de mon esprit et enfin je me relevais, mes jambes tremblaient sous ma robe, mais je ne devais rien laisser transparaître. Lentement je revenais vers ceux qui étaient là pour écouter mon histoire. Je n'avais peut-être pas le temps de tout raconter dans les détails, mais je me devais de leur donner les plus grands moments de ma vie. Alors que je passais rapidement les détails de nos premiers périples où j'ai vu que nous étions pas seule dans ce monde. Je savais déjà que n'étions pas les seuls représentants en ce monde, mais ce n'était que des paroles d'instructeurs. Je ne croyais que ce que je voyais, c'était une chose étrange de dire cela pour moi, mais, à l'avenir, mes visions s'étaient montrés bien plus précise que n'importe quelle information qu'on pouvait me donner. Cependant, il ne fallait pas abuser de mon don et il me fallait faire confiance aux autres lorsque je me trouvais dans l'inconnu le plus total. Devais-je parler de mes différents séjours dans les différentes tribus du monde ? Non, je n'avais pas le temps, j'en vins alors ce voyage dans le grand nord.

Les terres de Lathorie, cet endroit où le froid devient votre pire ennemi, nous avions glané des informations sur cette région et ce qu'il y avait au-delà. Les seules choses que nous avions pu savoir n'étaient pas très utile. Nous savions déjà que nous devrons affronter un ennemi omniprésent et nous avions déjà prévu de quoi nous protéger de cet ennemi. Notre objectif était de rejoindre Lathor, la capitale de la région et donc celle du Clan du nord. Au moment où nous quittions Tar'Ashaman, endroit où nous nous sommes reposés pendant un temps, le printemps commençait. Les lunes changeaient de couleur, c'était quelque chose de magnifique qui me permettait de passer le temps quand c'était mon tour de garde pendant la nuit.

"Quel âge aviez-vous Érudite ?"
"Deux cents quarante-deux ans. Vous voulez savoir pourquoi je ne me suis pas mariée tout de suite ?"
"Oui."

Mes yeux se levèrent vers l'instructeur qui avait répondu à la place de l'enfant, bien trop gêné pour me répondre à cause de mon regard posé sur lui. Je m'attendais à cette question, mais je l'attendais beaucoup plus tôt, bien avant que je parle de mes premiers voyages. Je savais quoi répondre, mais ce n'était pas facile de dire cela devant de jeunes elfes qui ne demandent qu'à grandir et à vivre heureux.

"Si je ne me suis pas mariée, c'est pour ne pas causer du tort à mon époux. Comprenez-moi bien, j'ai consacré ma vie à voyager à travers le monde, Merak, pensiez-vous que j'aurais été une bonne épouse ? Pensiez-vous que donner la vie pour laisser mes enfants vivre sans moi aurait été une bonne chose ? La réponse est non, il est temps de vous dire ce que les conseillers m'ont précisément dit, peut-être comprendrez-vous mieux."

Il voulut protester, mais pour la première fois ma voix se fit plus autoritaire.

"Ils sont parfaitement capables de l'entendre, de plus, ils ne sont en aucun cas concernés, à moins que l'un d'entre eux possède le même don que moi. Dans ce cas je ne serais pas en train de raconter mon histoire, mais de lui expliquer ce qui l'attend."

Le message était passé, prenant une légère pause, ils ne dirent plus rien et moi non plus. J'étais habituée à ce silence de respect, mais cette-fois il se fit encore plus lourd et Amithiel n'était plus là pour le briser. Je poussai un bref soupir avant de parler d'une voix bien plus calme qu'auparavant.

"Tu devras voyager pendant très longtemps pour connaître le monde dans ses moindres détails, lorsque tu reviendras, ce sera ton rôle de nous guider. Ton don fait de toi la personne la plus importante du Sanctuaire, tu ne devras, sous aucun prétexte, révéler que tu as des visions. Celle-ci n'était que la première d'une longue liste et elle se réalisera fatalement, c'est pourquoi nous te conseillons d'attendre la fin de ton adolescence avant de commencer tes voyages."

Une multitude de questions fusèrent de la part des enfants, je n'étais pas surprise, ils ne connaissaient rien de cette vision et mon intention de ne rien dire n'avait pas changé. L'instructrice, qui jusque-là était resté silencieuse prit alors la parole pour les faire taire. Elle leur rappela ce qu'ils leur avaient dit avant que je revienne, après ses réprimandes, le calme revint. Elle s'excusa devant moi, prétextant que c'était sa faute s'ils étaient dissipés aussi vite, c'était inutile de la contredire, je ne pouvais juger ce que je ne savais pas.



Hrp

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Arrenadd Hilern
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MessageSujet: Re: Alennÿe Esertïs VALIDE   Alennÿe Esertïs VALIDE EmptyMer 12 Sep - 15:26

Tu es validée Wink Bon jeu ! pense à générer ton parchemin d'identité et faire ton carnet de voyages
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Alennÿe Esertïs VALIDE

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