Selena Taliësin (fiche achevée) VALIDE

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Prénom & Nom: Selena Taliësin
Sexe: Féminin
Âge: 26 ans
Race: Thériantrophe

Groupe: Principautés humaines
Rang: Aucun
Métier: Aubergiste

Description physique

Pimpante demoiselle franchement débarquée en ville, Selena se distingue peu des autres femmes que l'on croise ordinairement dans les rues des quartiers bourgeois de Coji. Les yeux couleur charbon, plutôt grande, fine et élancée, elle arbore avec fierté une opulente chevelure noire, qu'elle modèle quotidiennement au gré de ses envies et de son imagination. Coquette, toujours parfaitement apprêtée et propre sur elle, la jeune femme est une parfaite illustration de la dernière mode en vogue dans le Kandor, au point de friser la caricature. Elégante et précieuse jusque dans sa maniaquerie de la manucure, quiconque la verrait passer s'étonnerait d'apprendre qu'elle formait encore il y a peu des ballots de paille dans les champs de ses parents.

Quelques jours auront visiblement suffi à transformer radicalement son allure. Partie de presque rien, bien vite propulsée à la tête d'une auberge de moyen-grand standing, la petite paysanne se sent déjà appartenir à un cercle de privilégiés qu'elle n'a pourtant pas encore intégré, se ruinant en parures, robes, chemises et autres escarpins du dernier chic pour paraître et attirer les regards. Fille du grand air et de la campagne malgré tout, Selena dissimule sous son allure gracile une résistance peu commune à l'effort et à la douleur, conséquence des années passées à travailler la terre sous une chaleur de plomb.

Son totem est un majestueux tigre blanc, aussi racé et impérial dans son allure que ne l'est la femme dont il a subtilisé l'apparence!

Si l'on excepte des goûts vestimentaires aux antipodes l'une de l'autre et une coiffure peut-être plus travaillée, Selena ressemble physiquement comme deux gouttes d'eau à Kalyäh Taliësin, dont elle est sans le savoir la sœur jumelle.

Description psychologique

En revanche, pour ce qui est de leurs psychologies réciproques, les points de concordance sont assez minces, les deux femmes ayant été confrontées à des univers trop dissemblables.

D'une nature gaie et enjouée, Selena a appris à profiter de la vie telle une épicurienne. Un rien suffit à la faire rire, à l'amuser ou à la détendre, voire même à la faire pleurer. Qu'elle puisse aujourd'hui s'afficher dans les plus belles toilettes ne l'empêche jamais, quand elle longe un étang aux eaux tranquilles, de retirer ses bottines pour se mouiller un instant les pieds, comme elle le faisait naguère dans sa campagne de Naskapi. Se comporter en femme du monde est un jeu à ses yeux, auquel elle a certes pris goût, mais sans avoir pour autant renié ses petits plaisirs simples d'autrefois.

On pourrait aussi dire d'elle qu'elle est une humaniste, le terme étant ici à prendre dans un sens transcendant largement la seule race humaine : à ses yeux, aucun des peuples de Merak, qu'ils vivent sur les terres ou les océans, n'est fondamentalement mauvais. Convaincue que les guerres sont plus le fruit d'incompréhensions réciproques et de peurs que d'une réelle volonté de nuire à son voisin, elle vit dans l'utopie d'un monde enfin réconcilié avec lui-même. Cette croyance en une nature bonne des êtres explique sans doute qu'elle accorde assez facilement sa confiance, bien qu'il lui soit déjà souvent arrivée de se faire rouler par de beaux parleurs.

Enfant adopté, il ne semble pas qu'elle ait particulièrement souffert de ce statut. Naturellement, plus d'une fois elle a essayé d'imaginer à quoi pouvaient bien ressembler ses véritables parents, ne leur en voulant même pas de l'avoir abandonnée. Mieux, elle leur trouvait même toujours une excuse légitime pour l'avoir fait, ignorant que cette décision de la faire disparaître avait été prise à l'insu de ses géniteurs.
A présent qu'elle connaît son nom, son approche de ses origines a radicalement changé, un déclic s'étant opéré dans son esprit. Le fait que l'actuelle chef des thériantrophes du sud le porte elle aussi et ait le même âge la trouble énormément, au même titre que les descriptions physiques sur sa personne qui lui ont été rapportées par des voyageurs l'ayant côtoyée à Arana.

Bien qu'elle se sache de longue date appartenir à cette race, la jeune femme nourrit une relation assez ambiguë avec son totem, maîtrisant assez mal sa transformation du fait d'un manque, pour ne pas dire défaut évident d'entraînement.

Histoire

I Un secret bien gardé

L'ambiance était pesante en cette nuit qui devait pourtant rester dans les annales comme l'une des plus mémorables du règne d'Emerl.
En effet, l'accouchement d'Elyah, sa femme, permettait à la dynastie encore toute fraîche des Taliësin de perdurer pour les décennies à venir. Et au-delà de l'affermissement dynastique, cette naissance était censée cimenter plus fortement encore l'unité du peuple du Sud, en annihilant dans leur globalité toutes querelles successorales. Seulement, le Destin cru bon de pimenter les choses en donnant au chef des Thériantrophes non pas un, mais deux héritiers potentiels. Ou plutôt « héritières », puisque ce furent deux petites filles qui vinrent au monde. Des jumelles, identiques en tout point et que la magie propre aux relations gémellaires faisait déjà se tenir instinctivement par la main.

- On ne peut les garder toutes les deux... Ca serait risquer de mettre en péril, à terme, l'unité de notre Clan...

S'approchant du panier dans lequel elles avaient été déposées, le personnage souleva l'un des bébés avec une précaution inhabituelle pour quelqu'un de sa corpulence.

- Ramène celui-ci à Elyah avant qu'elle ne se rende compte de quelque chose...
- Bien, mais toi, de ton côté, tu n'as tout de même pas l'intention de... ?
- Cette enfant est une Taliësin, et son sang est sacré. Elle n'a juste pas sa place parmi les nôtres en cette époque troublée. Notre peuple ne peut être guidé que par un seul chef, dont l'autorité se doit d'être incontestée... Prends le plus grand soin de celle qui est restée dans le panier, car un jour elle sera notre souveraine!

II Une vie heureuse au grand air, parmi les Humains

Découverte un beau matin au pied de la fontaine d'un petit hameau dans le sud du royaume de Naskapi, soigneusement enveloppée dans des linges de grande qualité, ce fut une famille humaine qui, la première, s'apitoya sur le sort de la pauvre orpheline et la prit sous son aile. Une famille très simple, véritablement humble et qui, ne pouvant avoir d'enfant, manifesta un amour débordant envers celui que la providence avait placé sur leur chemin. Restait encore à lui trouver un nom et de cela, ses parents adoptifs débattirent longuement. Pris en étau entre deux sentiments contradictoires, ils hésitaient à pouvoir permettre un jour à leur enfant de renouer avec ses origines, de crainte de la précipiter vers de graves dangers. Longtemps ils gardèrent pour eux ce qu'ils savaient sur le sujet...

En effet, ceux qui avaient abandonné le bébé lui avaient laissé attaché au poignet un petit bracelet-ceinture en cuir, sur lequel figurait la mention d'un nom connu de tous à travers Merak, celui de Taliësin. Se pouvait-il qu'il s'agisse d'un membre de cette famille de thériantrophes gouvernant le Clan du Sud ? Après tout, il était de notoriété publique qu'Elyah venait de mettre au monde une héritière quelques jours plus tôt... Seulement, celle-ci se trouvait bien à Endar, célébrée par son peuple. Le bon sens leur recommandait de conduire l'enfant sur les terres du Clan, et c'est ce qu'il s'apprêtaient à faire quand un homme immense, borgne et bâti comme un chêne se mit en travers de leur route, bientôt rejoint par une meute de loups au regard prédateur, qui semblaient lui obéir aveuglément.
S'avançant vers le couple de son allure menaçante, il leur saisit un bras à chacun et abaissa son visage à leur hauteur, les fixant intensément de son œil brillant et à l'éclat indéfinissable, comme s'il cherchait à sonder le tréfonds de leur âme. Et c'est alors que d'une voix puissante mais assurée, il les enjoignit d'emmener avec eux l'enfant, dont la présence au sein du Clan n'était selon lui plus souhaitée. Dans le cas contraire il promit, s'enflammant soudain en sortant une dague de sa ceinture, qu'il se chargerait lui-même d'administrer au nouveau-né et sur le champ une sentence de mort, avant de retourner l'arme contre lui pour son geste sacrilège!

Il bluffait. Mais c'était un excellent comédien... L'étrange individu et sa terrifiante escorte disparurent dans la nature après que le couple se soit engagé à élever ce bébé comme leur propre fille. Une promesse d'autant plus facile à tenir qu'elle représenta tout ce dont ils avaient toujours rêvé, un souhait qu'ils ne croyaient plus guère réalisable à l'aube de la quarantaine.

Finalement, ses nouveaux parents décidèrent qu'elle grandirait en portant leur nom, et lui donnèrent pour prénom celui de Selena. Pour sa sécurité, jamais l'enfant ne les entendit prononcer le mot « Taliësin » durant les 25 années qu'elle passa auprès d'eux.

Le thériantrophe qui leur avait remis Selena ne s'était pas pour autant désintéressé de l'avenir que ce couple d'humains lui offrirait. Loyal envers son clan, il vivait le cœur meurtri par le choix terrible qu'il s'était résolu à faire, s'arrangeant de temps à autre pour soulager la jeune fille de ses journées parfois bien difficiles, travaillant la terre et nourrissant les animaux à sa place, sans que jamais ses parents n'en sachent rien.

Si le couple parvint à maintenir le sceau du secret sur ses origines, ils ne purent lui cacher qu'elle ne pouvait être leur fille par le sang, même s'ils eurent préféré pouvoir n'en rien dire. Seulement, comment expliquer à une enfant pourquoi elle partage son corps avec un animal, sans en déduire aussitôt qu'elle n'est pas tout à fait humaine ?
Selena se savait donc adoptée par ce couple de paysans qu'elle considéra toujours comme sa véritable famille, et qu'elle seconda du mieux qu'elle le put dans les harassants travaux des champs. Simple paysanne et fermière, la petite fille devenue une grande et belle jeune femme n'en avait pas moins coulé des jours heureux auprès du cocon familial, baignant dans une bulle d'amour propre à ces familles qui n'ont rien ou si peu qu'elles tournent l'entièreté de leurs sentiments envers les êtres qui leurs sont chers et représentent à leurs yeux la véritable richesse d'une vie saine, épanouie au grand air.

III Arrivée à Coji, révélations sur ses origines

Elle ne quitta ses parents qu'à l'âge de 25 ans, quand ces derniers insistèrent pour qu'elle tente de mener une autre vie en ville, ou elle pourra selon eux espérer se trouver un mari qui lui réserverait autre chose qu'une existence laborieuse parmi les poulets et les plans de maïs. Bien que jamais elle ne se plaignit de son sort devant eux, elle devait bien admettre que plus d'une fois l'envie l'avait dévorée de vivre à la manière de ces femmes bourgeoises circulant en calèche, et dont le quotidien semblait si délicieusement oisif... Ces dames à la peau diaphane, qui fuyaient de toute évidence tout exposition prolongée aux soleils et ne devait guère se plaindre des courbatures dans leur dos... Etaient-elles toutes ainsi dans les grands centres urbains des royaumes humains ? Promettant à ses parents qu'elle leur ferait parvenir une partie de ce qu'elle gagnerait pour les aider à subvenir à leurs besoins, la jeune femme, après les avoir longuement enserrés de ses bras fermes et plein d'une infinie reconnaissance, quitta ce qui avait été son seul univers pour rejoindre les tumultes de la vie citadine. Faisant route sur Coji, capitale du royaume Meniev, elle voyagea léger, n'emportant avec elle qu'une grande valise et le strict nécessaire.

Arrivée à destination au terme d'un voyage exténuant, Selena s'employa rapidement à trouver un gîte pour la nuit dans les quartiers populaires de la capitale, tout en démarchant les commerces locaux dans l'espoir de décrocher au plus vite un travail. Quelques jours passèrent avant qu'elle ne finisse par se voir octroyer une place de gérante d'auberge dans une zone limitrophe des quartiers huppés. un poste plutôt bien rémunéré et que l'on n'accorde d'ordinaire qu'à des postulants expérimentés, la demoiselle ne devant cette faveur qu'à l'affection nourrie du propriétaire pour le royaume de Naskepi, dont il est lui-même originaire.

Les semaines puis les mois s'égrainèrent, et force est de reconnaître qu'elle s'y entendait plutôt bien pour assurer le bon fonctionnement de son établissement, lequel ne cessait de recevoir chaque jour plus de monde, venu des quatre coins de Merak! Bien qu'une partie de ce succès soit dû à sa ressemblance frappante avec l'une des principales dirigeantes du continent, les paroles des clients furent échangées avec une telle discrétion qu'elle n'y accorda finalement guère d'importance. Tout allait donc pour le mieux lorsque un courrier lui fit parvenir un pli en provenance de ses parents. Ces derniers, rongés par le remord, s'étaient finalement décidés à lui révéler les circonstances peu ordinaires qui émaillèrent la journée durant laquelle elle fut recueillie.
Dans sa chambre, assise à un coquet petit secrétaire, les pieds nus reposant sur le carrelage, elle parcourait la lettre avec une compréhensible avidité. Tout y était narré dans une imbrication invraisemblable de faits, sans doute la conséquence de l'émotion qui devait les étreindre en écrivant la missive. Bien vite émue par ce qu'elle y découvrit, et plongeant la main au fond de l'enveloppe comme cela lui était demandé de le faire, elle en fit émerger une petite lanière de cuir ajustable, de celles que l'on s'attache ordinairement au poignet. Sans jamais à aucun moment l'affirmer directement, ses parents laissaient entendre que son identité était probablement liée au nom figurant sur le bracelet.

Quelle ne fut pas sa stupeur de découvrir, gravé à même le cuir, le nom d'une des familles les plus illustres et révérées des Thériantrophes vivant au sud de l'île-continent, un nom revendiqué aujourd'hui par une jeune femme du même âge qu'elle et qui se trouvait être à leur tête...

Hrp

Code:
Comment as-tu trouvé le forum? Un peu par hasard, alors que je cherchais via Google un forum roleplay vivant, séduisant, et attachant
As-tu des commentaires: Rien de particulier, sinon que je suis assez fière et heureuse de me compter parmi vous :p
Veux-tu un parrain/marraine? Etant peu habituée à pratiquer le RP dans le cadre d'un univers aussi étoffé et réglementé, ça ne me serait sans doute pas inutile ^^'

Sel je te parraine pas déjà à moitié ?

Je ne te bombarde pas déjà suffisamment de questions en ce moment ?
Parce que sinon oui, effectivement, ce demi-parrainage peut suffire ^^

Je peux également être ta marraine si tu as des questions surtout pour ce personnage et Syhl le sera pour le reste Wink

( Je n'ai pas le temps de te valider dans l'instant je dois aller travailler, mais si un admin passez sachez que j'ai déjà donné mon accord pour cette fiche et qu'elle peut être validée)

Ca serait avec plaisir, Kalyäh : p

Surtout que tu es la seule à connaître les réponses à certaines questions que je me pose en ce moment... Et là je ne parle pas des questions qui troublent Selena Taliësin, mais bien sa joueuse, amenée à incarner un personnage à la fois unique et devant rester conforme sur bien des points à sa sœur et à l'histoire de sa famille telle que tu l'as conçue ^^

Et validé ^^

Sujet: Re: Selena Taliësin (fiche achevée) VALIDE

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