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 Genie Scerce [Terminé!][Validée]INACTIF

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MessageSujet: Genie Scerce [Terminé!][Validée]INACTIF   Genie Scerce [Terminé!][Validée]INACTIF EmptyVen 25 Mai - 10:26

Cette créature est recherchée ! (Profil)


Identité : Guenièvre Scerce, dite Genie
Race et Genre : Thériantrophe (chouette chevêchette) femelle
Âge : 15 ans
Faction et Rang : Réfugiée de la Dynastie de l’Ombre
Compétences : Couturière, bricoleuse et investigatrice.

Traits : communs, rousse à chevelure mi-longue, 2m42, peau blanche, bras maigres, jambes épaisses, poitrine et courbes peu affirmées, corps soigné et fragile, visage ovale, yeux gris teintés de vert, air timide et accueillant, sourire rare mais regard très expressif.

Accoutrement générique : robes et tabliers amples, chaussons, couleurs ternes discrètes, très naturelles.

Personnalité : inoffensive, fragile, timide, ingénue et naïve, craintive par expérience, altruiste, attentionnée, douce, peureuse sauf lorsqu’elle mène une enquête, perspicace, observatrice et cultivée (domaine de l’artisanat, de l’Histoire, des contes et mythes, des travaux ruraux. Aucune connaissance en arts guerriers ou de la cour, ni des races non humaines, ni des trames politiques actuelles).

Dons et particularités :
-Yeux possédant quatre fois plus de bâtonnets (distinction des formes) et à peine moins de cônes (distinction des couleurs) qu’un être humain. Effet accentué sous forme animale.
-Maîtrise presque nulle de la transformation animale.
-Pratique instrumentale du dizi (flûte traversière exotique).

Equipement : nul actuellement.

Accompagnement
Comment tout a commencé (Résumé)



Guenièvre Scerce pensait être une humaine comme tout le monde dans ce petit village des vallées méridionales de Neskapi. Mais un jour, poussée à bout par le harcèlement de ses camarades cruels, elle découvre sa véritable nature, se transformant sous leurs yeux en chouette. Paniquée autant que le reste du village, elle est traitée en sorcière et forcée à fuir sous peine d'être abattue. Perdue dans la forêt, choquée et désorientée, elle s'évanouit pour se réveiller dans une confortable demeure au beau milieu des souterrains de Cartale, dans le domaine des Nocturnes et des Dynastiques.

Quelques jours plus tard (Physique et mental)



Portraits romancés:

Portraits au peigne fin:

Accompagnement
La journée de l'envol et de l'exil (Histoire)


Cette journée… elle commençait déjà mal, mais je ne me suis pas méfiée. Au petit matin, je m’étais éveillée, comme tout le village, avec les premières gouttes de pluie, prête à vivre un jour sous un ciel de coton. Une idée qui me plaisait autant qu’elle ennuyait le reste du village; j’ai toujours préféré l’averse rafraîchissante aux soleils arides. Avant de sortir pour dresser les tonnelles au-dessus du bois coupé, je profitai de ce qui était moins une excentricité qu’un peu de coquetterie, quoiqu’on en dise, passai devant mes miroirs opposés dans le salon et me coiffai rapidement, ajustant mes bas. Ces mystérieuses glaces infinies avaient été les premières des petites trouvailles dont ma maison était remplie ; mon père n’aimait pas ça plus que les autres, mais il les tolérait, considérant les tiroirs cachés et robes à botte de foin comme mes jouets. Pendant que j’ouvrais les toits mécaniques de notre maison, des camarades de mon âge et leurs parents apparaissaient progressivement au seuil de leur logis, la vieille madame Grigou trébuchant sur un seau de terre qui avait été négligemment déposé là la veille. Je réprimais un rire pour ne pas accompagner les autres filles qui ricanaient assez méchamment et qui me saluèrent comme toujours par un ‘hé Génisse, arrête de crâner en faisant pousser des ailes à ta cabane, c’est pas comme ça que tu la feras voler !’ Elles n’étaient pas très matinales, du moins je pensais que leurs piques ne venaient que d’un manque de sommeil. Enfin, j’essayais de m’en convaincre. Mais quand la vieille Grigou reprenait de plus belle, j’avais du mal à ne pas me vexer :
« Eh, la courgette aux tignasses de carotte râpée, rends-toi utile et vient remettre les vaches qui se baladent dans la grange !... Et tu m’écoutes ? …Eh bien, des fois on pourrait se le demander ! »
Pourquoi fallait-il que les gens élèvent la voix le matin ? De toute façon, papa disait toujours qu’il ne faut pas répondre à ses aînés. J’obéissais, je faisais confiance à mon père…
*Papa…*
J’étais la première de nous deux à sortir, mais il travaillait tout de même dur et tôt, et on ne le voyait que vers midi quand il revenait de la forêt ou des champs. Ce qui me laissait avec mes consœurs qui devenaient de moins en moins accueillantes avec l’âge, à mon goût. On me raillait parce que j’étais différente depuis que j’étais petite, pourtant elles n’avaient aucune raison d’être jalouses ! Et ces temps-ci, on m’avait pris à partie de manière beaucoup plus agaçante. Mélanie ricanait encore de ce qu’elle m’avait obligé à faire le jour de son anniversaire, sûrement parce que personne d’autre n’avait eu à le faire pour elle. Ma taille dérangeait beaucoup les autres filles, mais des fois j’avais l’impression qu’elles le faisaient exprès, à critiquer mon absence de sourire puis à se moquer quand je voulais leur faire plaisir par exemple…
Cette matinée cependant, je pensais avoir trouvé un moyen d’être tranquille, grâce à mon amie la pluie, si légère, et peu abondante mais dont tout le monde se plaignait. Une fois que j’eus effectué tout ce qu’on m’avait dit de faire, je m’étais esquivée comme une filoute par les portes dérobées que j’avais secrètement bricolées un peu partout au village pour être seule du côté du moulin, où travaillait le père Plecse, avec ses grands yeux et son visage tout poilu qui ne se hérissait jamais quand je venais l’embêter. Levant les yeux vers des nuages un peu plus sombres qu’avant, je voulais parler à la pluie, car même si je voulais être seule, j’avais toujours l’impression que j’aurais aimé avoir quelqu’un à qui parler, de choses que le père Plecse ni mon père ne pouvaient comprendre, des discussions auxquelles je ne voulais pas faire participer les filles qui m’excluaient des leurs. Je parlais toute seule, même très fort parce que personne ne pouvait m’entendre, et qu’en ces moments rares je m’autorisais à être un peu plus gamine, à gazouiller et à rouler dans l’herbe, au lieu de m’occuper de mes créations, mes macramés et mes petites plantes qui débectaient mes cadettes.

Mais comment ont-elles fait pour me suivre, pourquoi me faire ça ?!

« HIIII !!
-Ouais bien joué, on l’a eue ! »
Aidées des garçons, qui se rangeaient bien plus souvent de leur côté, elles m’avaient tendu un piège en préparant des seaux d’eau qu’elles avaient déversé sur moi depuis les toits, me trempant complètement et me faisant glisser dans une boue qu’elles avaient préparé ‘rien que pour moi’. Ils étaient tous partis en riant… et je dus rentrer, tâchée et avec une de mes manches arrachées. Je baissais la tête devant mon père qui me gronda, et me gifla, oubliant de ne pas soumettre la scène aux filles qui semblaient apprécier le spectacle.
« Tu te permets de spéculer à propos de choses qui ne te regardent pas, et tu reviens comme ça alors que tu savais qu’il pleuvait? Tu me fais honte ! »
Papa me grondait rarement ainsi, on aurait dit qu’un orage se propageait dans le village et qu’il énervait tout le monde sans me prévenir… En outre, je pensais que mon père me croyait ; il parlait de cette affaire de poules égorgées, un terrifiant bain de sang qui avait nettement réduit nos provisions, après le rude hiver et le printemps frugale que nous avions eu. Je m’étais permis de faire ma petite enquête, parce que l’on avait besoin que de soi-même dans ce genre de jeux et que j’aimais bien les mystères; j’avais réussi à montrer que madame Grigou connaissait les malfaiteurs, mais personne ne m’avait cru, même mon père apparemment.
Pourquoi cette journée… pourquoi tout ça…
Alors que la pluie s’intensifiait, au milieu de l’après-midi, un garçon est venu me voir, l’air penaud et plus timide que moi. J’étais en train de recoudre ma manche, quand il est venu s’excuser d’avoir participé à la mauvaise farce, et qu’il voulait se faire pardonner en me montrant quelque chose. Il m’avait offert une fleur et il m’avait donné rendez-vous. C’était peu et pourtant, je pense que j’étais presque folle de joie…j’ai mis une robe bien plus belle que celle de ce matin… Et j’ai tressé un gant de fleurs pour lui apporter dans le sous-bois.
Mais tout le monde m’attendait.
A peine étais-je arrivée devant lui qu’il s’était départi de son air ingénu, sifflant très fort dans mes oreilles en reprenant cet air goguenard que je lui connaissais pourtant si bien, appelant tous ceux qui m’avaient piégé un peu plus tôt.

« Mais !...Mais !
- Eheh ! Je t’ai bien eu, génisse ! Tu m’as trouvé comment, j’ai pris le même air crétin que t’as tout le temps !
-M-mais la fleur ? dis-je, les yeux larmoyant d’incompréhension, alors que chacun commençait à me bousculer en haussant le ton.
- Arrête de rêver, l’asperge, Thomas, il se mariera avec moi, et aucun garçon ne veut de toi en plus ! Ha !
-Et regardez sa robe ! Elle l’a sûrement volé... La petite Genie qui sait pas enquêter !
-C’est les jumelles qui ont tué les poules, on en avait marre d'entendre ces piafs !
-Arrêtez…arrêtez !avais-je supplié.
-Tais-toi ! T’es bonne à rien ! Hihi, en plus, on voulait faire accuser le vieux pochtron, et t’as cru que c’était Grigou !
-Elle est débile !
*Madame Grigou savait tout, elle… Mais elle a préféré s’offusquer au lieu de m’aider !*
-Tiens, prends ça !
-AH ! »
Je ne saurais toujours pas dire ce qui, de la douleur ou du fait qu’une fille m’ait frappé au ventre, m’a le plus horrifié. Vaincue, incapable de bouger, je m’étais effondrée au sol, me tordant de douleur.
« Eh ben, c’est un gros morceau mais aussi résistant que de la viande pourrie, ricana un garçon.
- J’arrive pas à croire que tu l’as mise à terre Marie ! Je me demande si j’ai autant de force, jubila sa sœur.
- Arrêtez ! Non ! pleurai-je comme à l'agonie.
- Haha, quelle geignarde ! »
Je criais, je criais, en vain. Aucun son ne sortait, j’étais prostrée de souffrance et de terreur, alors que l’on m’assénait un coup, puis deux, et que ces monstres s’agglutinaient autour de moi.
*Pourquoi êtes-vous méchants ! Non ! PITIE ! PITIE ! NOOOON !*


¤ ¤

« AAAAAH ! Sauve qui peut ! »
Tous avaient reculé d’un bond, alors que, les yeux fermés, je sentais mon cœur battre comme un tonnerre assourdissant, pulsant dans ma tête comme un tambour aussi douloureux que les coups qu’on m’avait infligé, et qui s’intensifiait alors qu’une sensation abominable m’envahissait, comme si les coups reçus avaient déplacé mes membres, les tordant et les secouant, les faisant rouler sous ma peau sans les briser. Paniquée à l’extrême, je me sentais me tortiller à terre aussi sauvagement qu’une possédée, et les glapissements qui sortaient de ma gorge me terrifiaient encore plus, si bien que pendant un instant je pensais sombrer dans la folie. La foudre retentit, m’immobilisant dans une position que je pensais grotesque. Puis vint cette seconde infinie, ou le silence régna implacablement. Consciente de mon ridicule, j’avais voulu reprendre une position plus digne, puis m’enfuir. Mais tout mon corps se déroba sous moi, sans que je comprenne pourquoi je ne pouvais plus palper le sol, et pourquoi sa texture semblait avoir changé. Anxieuse, j’ouvrais les yeux pour constater avec effroi que mes tortionnaires étaient devenus immenses, comme des géants me fixant avec une angoisse inappropriée. Me débattant de nouveau, je constatai mon incapacité à trouver un quelconque équilibre, et commençai à paniquer. Je sentais comme une nappe qui me recouvrait jusqu’au cou, et dans laquelle je m’empêtrais malgré tous mes efforts pour me libérer. Puis ces formes titanesques commencèrent à s’approcher de nouveau.
*NON ! NON ! ÉPARGNEZ-MOI ! PITIE ! AU SECOURS ! JE VEUX VIVRE !*
Les larmes coulaient, mais je ne sentais plus mon visage, seulement la tristesse, la peur, la mort qui venait sur moi par ces silhouettes si étranges, plus terrifiantes car je voyais leurs traits cruels tellement mieux, des traits si précis qu’ils glaçaient mon sang et coupaient ma respiration, ne me laissant plus que mon ouïe.

« Une chouette ! Qu’est-ce que ça veut dire ? gémit une fille.
-Elle est maudite, elle va se changer en monstre et nous dévorer ! s’alarmait un des garçons.
-Moi, je vais l’écraser ! hurla Valérie en attrapant la robe dans laquelle s'empêtrait l'animal.
-Que se passe-t-il ici ? »
Tous s’immobilisèrent de nouveau alors que les vieux Grigou s’en venaient vers eux, fronçant les sourcils. Par réflexe, Valérie dissimula en hâte la robe de Genie. S’approchant du centre du cercle que les garnements formaient, elle roulant de grands yeux en voyant la chose qui s’y débattait désespérément et gauchement.
« Mince, qu’est-ce que ça fait ici ça ?
- Kiuuuuuu ! hoo-hoo-hoo-hoo !
- Non seulement c’est aussi grand que ton ongle incarné Germaine, mais en plus l’a l’air sacrément retardé ce piaf, maugréa son mari.
- Les enfants, renifla-t-elle, on ne joue pas avec la nourriture ! Je vais emmener ça au village, on a besoin de tout ce qu’on trouve. »
Les enfants restèrent stupéfaits, alors que la vieille revêtait un gant de cuir et saisissait la bête à plume avant de la fourrer rudement dans un sac. Ils se regardèrent les uns les autres, interdits et hésitants, mais Valérie foudroya du regard tout ceux qui s’apprêtaient à émettre un commentaire.
Avec un air mauvais sur le visage, elle laissa repartir le couple octogénaire vers le village, avant que sa bande n’y retourne pour assister à ce qu’elle devinerait être l’apothéose de la journée.
Passant devant la bicoque des Scerce, la mégère qui tenait le sac où luttait le pauvre rapace frappa, et remit la besace au paysan surpris :

« Tiens, vu que ta fille n’a fait que des bêtises ces derniers temps, tu pourrais la punir en lui refilant à manger ce que j’ai trouvé, ça la fera réfléchir : ce truc n’a que la peau sur les os ! »
Vidant simplement le contenu de la sacoche sur une table, assommant à moitié l’animal, Hradon Scerce regarda la prise dubitativement.
« Il va falloir que je plume cette boule de nerfs ? Eh, c’est que ça gigote, et ça piaille en plus ! Cette ridée a de ces idées parfois … bon, je mets ça… en cage… et je vais chercher mes couteaux… »

¤ ¤

*Et puis cet oiseau n’est vraiment pas dans son habitat naturel. S’il a été abandonné, il ne survivra pas. En tout cas, je vais devoir cuisiner un peu, et surtout ne pas dire à Genie qu’il s’agit d’un animal abandonné, elle serait choquée ; elle n’en fait qu’à sa tête mais elle est si sensible… Il est tout de même vrai qu’elle mérite sa punition.*
Lorsque je revins dans le salon, cet oiseau semblait encore lutter follement contre lui-même, on aurait dit une engeance au cerveau dérangé. Bien qu'il semblât incapable de s'enfuir, il avait tout de même commencé à s'attaquer aux barreaux.
Alors que je faisais quelques pas en faisant tinter ma pince à plumer et mes couteaux, le volatile se figea en remarquant ma présence. Toutefois au lieu de ramper le plus loin possible, comme je m’y serais attendu, il jacassa de plus belle dans ma direction, avec une tonalité désespérée et stridente qui faisait presque mal au cœur. Détournant mon regard de ces yeux qui semblaient m’appeler et me parler, j’avançai rapidement, saisis et plaquai l'oisillon sur la table, pris le stylet et en appliquai le manche sur la gorge de l’animal. Avant de porter le coup fatal qui ferait taire ce bougre, j’eus un instant d’hésitation. Heureusement, ou malheureusement, l’oiseau le vit, et me lança un dernier cri de pitié.
Et le pire arriva.

« HOOOOO ! HOOOO ! NOOOOOOOON ! »
La chouette muta soudainement, gonflant et se défaisant en un souffle de ses plumes ; alors que je reculais, terrifié, les ailes s’affinaient et s’allongeait, un cou naissait et s’élargissait, les serres devenaient charnues, cette créature…devenait…
« Monstre, quelle est cette sorcellerie ! Arrière démon !
-PAPA ! PITIE ! PITIE ! Je ne respire plus ! AAAh…
-Non… NON ! QU’ai-je fait à la nature, quelle est cette malédiction!…non, pas toi, pas ma fille ! »
Nous nous regardions, fous, malades, profondément désorientés et terrifiés l’un de l’autre, moi du spectacle dont j’avais été témoin, et elle, du crime que j’avais failli commettre. Mes larmes coulèrent, de culpabilité et de peur, accompagnant son pleur teinté de chagrin ; elle reprenait son souffle comme revenant de la mort, tandis que la vie restait bloquée et compressée dans mes poumons.
Elle gisait nue sur la table, ma fille, cette créature qui venait de détruire ma vie.

« Qui es-tu ! Qu’as-tu fait à ma fille ! Monstre ! Monstre !
- Papa, c’est moi, pitié, je t’aime !
- Monstre, hors d’ici ! Ramène-moi ma fille, et fuis avant que je t’égorge ! »

Accompagnement
¤ ¤

*Papa, non… Je…Argh !*
Cette parole me tétanisa et me figea net, nue que j’étais sur cette table, devant mon père prêt à me saigner comme une truie. Je ne veux plus penser à ce moment. Plus jamais. Plus jamais !
Quelques minutes plus tard, je m’enfuyais du village, presque incapable de respirer et volant pourtant pour ma vie comme je n’avais jamais couru, à peine couverte d’un manteau de toile que j’avais attrapé en détalant de ma maison. Mon chez-moi, habité de tant de parts de moi, mais interdit aux monstres. Monstre, ces cris me poursuivaient alors que l’orage grondait, et que le jour disparaissait pour mieux laisser les premières lunes rire de ma détresse alors que je fuyais vers nulle part, à travers la forêt plus inhospitalière que jamais.
Au bout d’un moment de course effrénée, osant regarder en arrière entre deux sanglots, je me rendis compte que je ne voyais plus les lumières du village. J’étais perdue, effrayée, monstrueuse.
*Non ! Pourquoi suis-je un monstre… Je veux… je veux mourir, aaah… j’ai si mal… si mal, pourquoi aujourd’hui ! Quelle est, aaah !*
Arrêtant ma course, je commençai à sombrer dans la folie et le désespoir, délirant, enchaînant des pensées incohérentes et regardant d’un œil vitreux et cinglé les squelettes feuillus qui m’entouraient. Je titubais et errait comme un spectre, mon manteau déchirée, ma peau écorchée et ruisselant de sang, mon corps entier trempé par la pluie s’agitant comme une abomination d’outre-tombe. Je griffais les arbres jusqu’à me faire saigner, maugréant puis gloussant comme une aliénée avant de pousser des cris déchirant de douleur et d’accablement, décapitant mon père dans un rêve éveillé, puis fuyant ces gamines à tête de loup et aux multiples yeux de cochon et de corbeau.
Je crois que je me perdis plus encore, marchant pendant des heures sans m’en rendre compte, avant de tomber et de cogner ma tête contre un tronc qui stoppa définitivement mes plaintes déchirantes.


Pourquoi suis-je encore en vie ? Pourquoi ne suis-je plus dans la forêt ? Suis-je bel et bien dans un lit ? Après avoir revu tout ce dont je me souviens, il est temps de se poser ces questions, et d’ouvrir les yeux.
Levant doucement la tête, je remarquai que je me trouvais dans un petit lit très étrange, pourvu d’une multitude d’ornementations et de nombreux draps très doux. Les gravures et les joyaux incrustés me persuadèrent que je devais être chez quelqu’un de très riche, car tout ici m’était inconnu. A l’instar de ma couchette, la pièce était somptueusement et luxueusement agrémentée. Vases peints, armoires ciselées et draperies étaient disposées ça et là comme dans une chambre royale telle que les livres en montrait. Cependant rien dans les livres ne mentionnaient que les chambres royales avaient un mobilier de taille réduite et un plafond aussi bas...
Je sursautai lorsqu’une voix interrompit mon observation.

« Vous êtes finalement réveillée… J’espère que vous vous êtes bien-
- Non, non ! N’approchez pas ! »
J’avais encore du mal à réaliser où j’étais, et voilà qu’un être des plus improbables apparaissait devant moi. Vêtu d’atours soignés et taillés sur mesure, cet homme à la stature imposante malgré sa taille plutôt commune me regardait avec une majesté teintée de ce qui semblait être de l’amusement. Il n’avait rien de commun avec les gens que j’avais fréquenté auparavant. En outre, sa peau au teint anormal, ses oreilles pointues et ses yeux d'absinthe vivants me confirmèrent qu’il ne s’agissait pas d’un individu normal, ni même d’un humain. Avais-je été recueilli par un démon, pour être conduit dans son royaume ?
« Qui êtes-vous ? Êtes-vous un démon ? M’avez-vous emportée pour m’emprisonner et m’asservir ? Je ne veux pas être un monstre ? »
Tout en criant ces questions, je m’étais progressivement extraite du lit, emportant un drap pour couvrir ma nudité, et m’étais précautionneusement éloignée de mon mystérieux interlocuteur.
« Que me voulez-vous !
- Simplement m’enquérir de votre santé, dit-il avec un ton presque chaleureux et respectueux. Vous sembliez être bien loin de chez vous et en mauvaise posture, ce pourquoi je me suis permis de vous aider. Je ne suis certainement pas un démon, quoique votre peuple puisse en penser. Et j'ose prétendre que cet endroit n'a rien d'une prison, ne pensez-vous pas? m'interrogea-t-il avec un sourire.
- N’approchez pas ! répliquai-je alors qu’il avançait lentement vers moi. Qui êtes-vous ? Où sommes-nous ?
- Nous sommes en Cartale, et je m’appelle Kehlvh'an Nyl’Nacra. Je vous propose un marché. Contez moi ce que vous daignerez m’apprendre sur vous, et je vous apprendrai en retour ce que je peux vous dévoiler sur ces lieux, mon peuple et moi-même. J’ai déjà parlé, c’est à votre tour… »
Adossée au mur, emmitouflée dans mes draps, je sentais que cet individu se voulait rassurant, et je pressentais également qu’il aurait pu m’intimider, me dominer de toute sa prestance et de toute sa force s’il l’avait voulu. Bien qu’effrayée par cet environnement dépaysant et cet étranger hors du commun, je commençai, petit à petit, à lui dire qui j’étais…

HRP:


Dernière édition par Genie Scerce le Ven 1 Juin - 11:43, édité 6 fois
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MessageSujet: Re: Genie Scerce [Terminé!][Validée]INACTIF   Genie Scerce [Terminé!][Validée]INACTIF EmptySam 26 Mai - 10:11

Coucou! Je ne sais pas si ta fiche est terminée, mais pour nous facilité la tache pour la correction, pourrais-tu utiliser le modèle de base et indiquer le bon code stp? Ça va nous aider ^^ merci !
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MessageSujet: Re: Genie Scerce [Terminé!][Validée]INACTIF   Genie Scerce [Terminé!][Validée]INACTIF EmptyVen 1 Juin - 11:03

Coucou!

Donc ta fiche est très intéressante, j'ai apprécié la lecture. Un personnage qui pourra grandement évoluer, j'en suis certaine. Je voudrais cependant m'assurer que tes deux parents sont bien thériantrophes (parce que dans le cas contraire, tu ne pourrais te transformer) ce qui fait en sorte que ton père dont tu parles dans l'histoire n'est pas ton vrai père.


Sinon, au tout début de ton histoire, tu dis "au soleil aride." Comme il y a deux soleils dans notre monde, il faudrait que ce soit au pluriel Smile

Après cette modification et cet éclaircissement, tu pourras être validée.
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