Maegorn Amalrik [Validée]

Sujet: Maegorn Amalrik [Validée] Sam 4 Aoû - 12:45

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Prénom & Nom: Maegorn Amalrik
Sexe: Féminin
Âge: 18 ans
Race: Thériantrophe

Groupe:
Clan du Nord, Tribu d’Esmerin
Rang: Bras droit (Bientôt!)
Métier: Chasseuse

Description physique

C'est une jeune Thériantrophe du Nord à l'allure haute et svelte, aux longs cheveux dorés et à la peau hâlée. Tout comme ceux de sa famille. Malgré son apparence semblable à ses proches, la sienne laisse transparaître le tempérament intrépide qu’elle partage avec son animal totem. On dit son clan peureux mais il y a en elle un courage sauvage.

"C'est la chasse qui t'a faite mon enfant. "

Son apparence est toujours soignée. Ses cheveux forment une longue tresse dorée. Sous sa peau dorée, bougent des muscles fins et nerveux obtenus à force de traques ou d'entraînement militaire. Elle aime se battre et repousser ses limites. Pour elle, rien n'est plus important que la Tribu. Ses vêtements habituels sont de cuir et de fourrure. Oh, ils ne servent pas à la mettre en valeur mais à ne pas gêner ses gestes. Si les femmes se doivent de porter la jupe, la sienne n'entrave pas ses jambes. Musclées, elles portent de hautes bottes de cuir tendre. Jamais elle ne sera vue emmitouflée jusque sous les oreilles. La blonde peut avoir les bras nus par les plus grands froids sans que sa peau ne bleuisse. Son épaule droite est couverte d'un tatouage: des entrelacs nordiques ornent sa cicatrice laissée par une chasse gravée à jamais dans sa chair. Comme un pense-bête, elle a voulu la mettre en avant. Malgré qu'elle soit fille de chasseur, ses mains sont celles des musiciens. Ses doigts longs et fins, agiles ont la force des serres du faucon. Elle ne porte aucun bijou à part des bracelets de force qui entourent ses avant-bras. Quant à son pas, il n'est ni celui lourd des militaires, ou celui, élancé et gracieux des femmes de haute naissance. Il est sûr et léger, élégant. Particulier aux rôdeurs et chasseurs habitués au relief des paysages polaires.

Son visage est fin et son menton accentué. Les traits agréables d'humaine se sont modifiés au cours des années. Loin du délicieux visage rond des enfants, le sien s’est affiné. Ses pommettes sont saillantes et son nez légèrement aquilin. Sa vue porte loin. Aucun détail ou gestes furtifs ne lui échappent. Ses yeux sont d'une couleur brune profonde et noirs quand elle est faucon. Alors sa vue est perçante, son bec crochu et ses serres bien acérées. Son plumage est d’un brun légèrement blond et blanc. C'est un faucon pèlerin fier et impétueux. Ses lèvres fines ne sont pas avares de sourires. Qu'ils soient francs, malicieux ou féroces.

Description psychologique

" Sois patiente, réfléchie et posée ma fille. Et tu seras une bonne épouse. "

Son caractère est celui du faucon. A la chasse, elle est vive et violente. Ses coups peuvent être désordonnés mais sa force et sa rapidité qu'elle s'applique à faire croître chaque jour, lui permettent d'en sortir vivante quand sa proie lui résiste. Elle aime l'adrénaline du combat et est plutôt talentueuse mais elle connaît peu le revers de sa force. Il lui encore reste à apprendre qu'il ne suffit pas de foncer pour vaincre. Son entraînement militaire lui sert à canaliser sa violence et à ne pas faire tomber les coups à tort et à travers.
Son courage est pour la protection des siens et non dans l'ambition. Elle a appris à lire les signes que lui livre sa vue, ce qui peut lui donner une longueur d'avance. Pourtant, il lui arrive de ne pas leur accorder l'importance qu'ils méritent. La demoiselle est impétueuse et impatiente quand ce qui est en jeu lui tient à coeur. Dans l'action, elle peut commettre des erreurs. Autrement, comme tous ceux de son clan, elle est peureuse. Maegorn ne prendra des risques que longuement considérés si l'enjeu risque de coûter cher, à elle ou à ses proches. Loyal et franche, elle tient ses paroles qu'elle considère comme inviolables. Si quelqu'un venait à la trahir ou la tromper, sa rancœur serait alors illimitée et sa confiance à jamais perdue. Au désespoir de ses parents, elle ne veut pas se marier mais veiller à la sécurité de la Tribu et à celle de son Chef.

Histoire

« Il faut quelqu’un pour préserver nos biens mon amour. »

Ses parents avaient une maison dans le creux d'un récif près de la Larme de Cristal. C'est là-bas qu'elle a passé toute son enfance. Au printemps, ils vivaient de pêche mais en hiver, il fallait faire plusieurs jours de marche avant d'espérer avoir une prise. Elle est née alors que ses parents voyaient leur vie décliner. Ils espéraient un garçon pour conserver l'héritage familial. Héritage constitué de leur maison, d'une barque, de nombreux outils de chasse et d'un coffre pleins d’Ashés. Le couple craignait les aléas de la vie et voulaient être à jamais à l'abri du besoin. Que leur premier enfant soit une fille ne les a pas réjouit le moins du monde. Voilà une bouche de plus à nourrir et qu'il faudrait, en plus, la confier à un homme capable de conserver leurs biens. Résolus à vouloir un garçon, ses parents ont essayé d'avoir un autre enfant mais sa mère a multiplié les fausses couches. Alors, ses parents ont décidé d’en faire une chasseuse et une bonne épouse. Une chasseuse pour rentabiliser la part de nourriture qu’elle prenait et une bonne épouse pour qu’un homme convenable l’accepte comme épouse. Oui, l’accepte et non la veuille. Sa mère, à cause de ses grossesses successives, meurt en laissant son mari avec une enfant qui ne saurait pas garder leurs biens.
Maegorn grandit dans les chasses et avec l'espoir de son père d'en faire une belle et bonne épouse. Il l'emmène à la pêche ou à la chasse parce qu'elle le lui demande. Après tout, il n'a rien à perdre. La petite est plutôt douée et le surplus est revendu. S'il s'émerveille de ses performances de chasse, son absence d’intérêt pour l'agencement d'une maison, les tissus et les bijoux le déçoit. Heureusement que la Nature ne l'a pas fait laide. Cet homme lui apprend la discipline nécessaire pour chasser. De son éducation d'épouse, elle ne retient que l'importance de l'apparence et de la franchise.
Le totem de son père est l'Ours. Pourtant Maegorn ne ressent rien envers ce totem. Lorsqu’elle lui en parle, il ne veut rien entendre. Son souhait est que la routine demeure telle qu’elle est et que rien ne change.

« Le changement, c’est le danger. »

C’était une chasse plus longue que prévue. Elle est allée jusqu’aux falaises mais l’animal a fui sans une blessure. Il devait être loin maintenant. La tempête, elle, approche. Elle ne pourra rejoindre son père que demain. Il lui faut un abri en attendant l’aube. Entre les flocons qui tombent en rage, une fissure apparaît dans la roche. Maegorn connaît l’endroit pour avoir parcouru plusieurs fois les lieux. Cette fissure est une grotte. A l’intérieur, on entend la colère de la tempête. Le temps paraît interminable mais sortir ne serait qu’aller vers la Mort. Dans le silence de l’attente impatiente, elle décide de méditer. La jeune chasseuse se dévêt et s’assied en tailleur. Elle a déjà essayé plusieurs fois. Bien sûr son père n’en sait rien. Son corps fourmille. Elle se concentre et c’est comme si son impatience faisait croître les fourmillements qui parcourent maintenant ses membres. Cette fois-ci, elle y parviendra. C’est comme si un glacier se fissurait. La transformation se produit et chaque muscle se modifie. Chaque os se sculpte sans douleur.

Ça y est, elle est parvenue à s’habituer à ce corps d’oiseau. En elle, boue une énergie violente. Les sens affluent dans son esprit, elle ne parvient pas à organiser ses pensées. Le temps a-t-il passé ? Elle a besoin de voler. Ses muscles la brûleraient presque. Il faut qu’elle vole. La tempête s’est calmée. Il faut qu’elle essaie.
Voilà plusieurs jours que les flocons sont tombés en nombre. Son père est rentré chez eux et il l’attend. Elle, s’est jetée de la falaise. Son vol d’abord catastrophique s’est stabilisé. Maegorn vole sur une étendue d’eau plus grande que la Larme de Cristal. Elle vire vers les terres nordiques. La tempête est passée et le paysage est magnifique.

« Puisqu’il en ait ainsi, ne fâchons pas le Destin. »

Revenue à la maison, il lui a fallu du temps pour reprendre sa forme habituelle. Son père l’a trouvée nue et exténuée dans la neige. Il sait mais ne dit pas mot. A son réveil, sa seule question ne concerne pas son état d’esprit ou de corps. Non, c’est une question égoïste.
« Etais-tu Ourse ? »
« Non. »
Mauvaise réponse. Il s’en est allé, la laissant là dans son lit. Qu’elle récupère. A-t-il pensé qu’elle n’aurait jamais dû naître ? Non, il s’est résigné. Elle serait une très bonne chasseuse, oui, mais pas une bonne épouse. La promesse faite au dessus du tombeau de sa femme, il ne la tiendra jamais. Et alors qu’il se noie dans l’Alcool, Maegorn s’occupe de la maison en rechignant. Un matin, il part pour une chasse dont il ne reviendra pas.

« Elle ne nous écoute pas. »

Désormais seule, il lui faut faire des choix. Conserver la vie qu’ils lui ont laissée ou bien faire la sienne. Maegorn n’hésite pas longtemps malgré la volonté de ses défunts parents. De l’héritage -auquel ils tenaient tant, elle n’en garde que la maison et une partie des Ashés. Une grande partie des Ashés lui sert à s’équiper pour prendre les routes enneigées : elle va tout quitter et, à partir de ce moment-là, un arc et son carquois vont barrer son torse.

Et le Faucon prit son envol pour ne jamais revenir. Il a soif d’action et de combats violents. Cette soif sera au service de la sécurité de la Tribu. Durant deux années, elle va errer en Lathorie, découvrant et redécouvrant ce désert blanc.

Elle marchait depuis plusieurs jours. La fatigue l’oblige à demander l’hospitalité à une famille d’éleveurs. A l’heure du repas, Elma, une vieille femme surgit dans la masure au creux d’une colline glacée. L’air de rien, la blonde écoute la conversation que Elma tient avec le maître des lieux… et découvre rapidement que cette femme est rongée par la crainte : son petit-fils est parti à la chasse alors qu’elle s’était assoupie et n’est pas encore arrivé. Le Vent se lève et elle craint qu’il ne meurt enseveli par la neige. Un silence plane à l’annonce. Maegorn devine les pensées de son hôte. Les chances de retrouver ce petit avec une vue normale sont quasi-nulle.
« Ma vue est celle du Faucon, je le retrouverai si vous voulez. Qui m’accompagne ? »

L’expédition est rapidement préparée. Le maître des lieux et son aîné vont l’accompagner. C’est la première fois que lui est donné l’occasion d’user son don pour la sécurité d’Autrui. Sous forme animale, Maegorn quitte l’abri et vole au dessus des deux hommes. Le Vent fait de plus en plus voler la neige mais un point sombre bouge au loin. D’une voltige, le faucon leur fait signe et vole vers ce point qui est en fait, deux êtres. L’enfant s’est écroulé dans le duvet froid et un vautour tournoie au-dessus de lui. Veillant à l’effet de surprise, elle ne suit que son instinct animal. L’attaque se fera par l’arrière. Ainsi, elle évitera d’être repéré. Le faucon regarde et analyse les mouvements de ce vautour devenu proie. Elle est grosse pour elle, seul coup lui sera permis. Elle plonge en piqué sur sa proie et au dernier moment, sort ses serres sur le vautour qui pénètrent sa chair et lui assène un coup de bec fatal derrière la nuque. Elle sait qu’elle a réussi. Son bec est muni comme d’un crochet qui lui sert à sectionner les vertèbres cervicales de l’oiseau et c’est ce qui s’est produit. Alors le faucon relâche sa prise et redresse son vol avant de rejoindre l’enfant près du cadavre de ce qui fut sa proie. Ses serres tachent la neige et d’un léger coup de tête, le prédateur force le petit homme à tourner la tête. Ecoutant son côté Thériantrophe, la bête pose sa tête sur le cou enfantin. Il bat très lentement. Les deux hommes finissent par les rejoindre. Une fois chez eux, l’oiseau et le petit fils se remettent. A nouveau vêtue, elle rejoint Elma à la lourde table de ferme et apprend que Elma est l’un des Anciens de la Tribu. Celle-ci se dit ça débitrice.

Par la suite, lorsqu’on cherche quelqu’un pour une traque ou de la main d’œuvre pour une attaque contre des pillards dans un groupement de maisons, Maegorn se propose. La première fois, elle a besoin que Elma dise un mot en sa faveur. Et la dette n'est plus. Les primes qu’elle gagne par la suite lui servent à vivre et à gagner la confiance des autres. Les rumeurs circulent vite et de belles prises lui valent une jolie réputation.

Des rumeurs la poussent à entrer à Lathor, la capitale. Il va y avoir un tournoi orchestré par le Maître de Guerre de la Tribu. Celui qui en ressortira vainqueur aura surement l’occasion de faire partie de l’escorte du Chef de Tribu. Sans parler de la Gloire qu’il obtiendra et des armes des vaincus qui lui seront attribuées. Maegorn y songeait assise en haut des falaises. Lathor n’était pas très loin.

Lathor. Son architecture est impressionnante pour la chasseuse qui n’a connu que celle de la Nature ou celle grossière des habitants du territoire. Toute la ville semble s’agiter pour l’organisation de l'événement.
Il y aura trois épreuves : Tir à l’arc, Combat singulier, Endurance.
La chasseuse pense avoir de bonnes chances et compte profiter de sa semaine d’avance pour s’entraîner. La chasse a aiguisé ses sens mais elle veut être la meilleure. Au campement prévu pour les participants, elle voit de beaux spécimens. Tous plus forts les uns que les autres, ou plus malins. Beaucoup de thériantrophes se sont déplacés… Maegorn ne compte pas se mêler à eux. Celui qu’on ne connaît pas est plus dangereux que celui dont on peut deviner les réactions. Ses journées se passent au terrain d’entraînement et le soir, après le repas, c’est sous forme de faucon qu’elle parcourt le camp et glane des informations. Rares sont ceux qui la remarquent. Un oiseau caché dans la texture du ciel sombre est un animal qu’on remarque peu. Les Epreuves débutent et la foule s’approche, impatiente.
Tir à l’arc. Les participants sont nombreux. Cette épreuve fera le premier tri. Si sa vue perçante surprend, en regardant ses traits on devine vite son animal totem. Bien trop vite à son goût. Les sorties nocturnes ne risquent de ne plus passer inaperçues. Elle franchit la première épreuve avec succès : Maegorn en sort ex aequo avec un autre participant. Un homme qui partage son âme avec un hibou grand-duc. C’est son adversaire le plus redoutable et son prédateur.
Combat singulier. Elle a tous les atouts pour gagner. De la rapidité, de l’agilité et sa violence. Maegorn prend des coups mais finit victorieuse. Sa chair est taillée mais elle reste debout. Le grand-duc a fini vainqueur de sa série aussi. C'est la dernière épreuve qui va les séparer. Son regard sombre et décidé regarde la tribune des notables. Elle veut gagner.
Endurance. Elle ne sait pas vraiment quelle épreuve se cache derrière ce mot. Prévoyante, elle a fait des réserves. De tous les participants, il n’en reste qu’une petite dizaine. Alors qu'elle chausse ses bottes, un messager frappe contre le pilier de sa tente et lui donne pour consigne de prendre ses effets puis de le suivre. Elle part pour dix jours de marche. Dix jours pendant lesquels elle fait connaissance avec les autres. Tous sont décidés à gagner. Qui ne le serait pas ? Beaucoup d'entre eux ignorent ce qui les attend et ceux qui le savent se taisent. Ceux qui ont peur s’en vont. Ils ne sont plus que sept à l’arrivée. Arrivée située derrière la Forêt des Soupirs, dans une vallée de glace. Le meneur a une tenue extravagante. Il est tout de noir vêtu et couvre le bas de son visage. C’est le Maître de Guerre de la Tribu d’après les autres, chef d’orchestre du Tournoi. Ses fins sourcils se froncent mais elle n’ajoute rien. Arrivés au bas de la Vallée, il se tourne vers eux et leur explique l’épreuve. Ils vont devoir vivre un mois ici, sans aide extérieure. Survivre avec pour seuls biens ceux qu’ils ont pris. Ah, et ils ont le droit de s’entretuer aussi. Celui qui survivra devra revenir ici, il reviendra le chercher, ici. Le grand-duc sourit, d’autres blanchissent à la nouvelle ou en voyant son sourire. Elle, s’applique à garder un visage neutre. Il faut à tout prix qu’elle évite sa route. Le Maître de Guerre s'en va en les laissant tous les sept.

Elle marche vers le centre de la Vallée, là où il les a menés. Est-elle la seule à marcher au point de rendez-vous ? Ils se sont entretués. Elle les a quitté la première et a trouvé une cavité en hauteur. Mais le grand-duc la traquait. Il en a tués beaucoup, elle était la suivante. Dès que leurs regards s’étaient croisés, elle savait qu’il le ferait. Elle en a tué deux. Ses meurtres furent déguisés en accidents. Par précaution. Si on avait su que c’était elle, on aurait su où elle se trouvait. Et les accidents laissent un doute.
C’est un matin, en fin de mois, qu’il lui est tombé dessus. Le grand-duc a visité sa cachette alors qu’elle était partie en chasse. A son retour, son nid empestait son odeur. Alors, elle a réfléchi. C’était sous forme humaine qu’elle avait le plus de chance de le battre. Sous forme animale, elle était proie. Sa seule chance : un duel. Elle est descendue de sa hauteur et s’est mise à brailler qu’elle le voulait en duel singulier. Maintenant, elle a gagné et traîne sa carcasse vers le point de rendez-vous, chargée des armes des vaincus et de la masse du grand-duc. Jamais plus, elle ne la quittera. Elle est sienne à présent.

Maegorn avait vu juste: une mission d'escorte l'attend. Pour la première fois, elle se sent à sa place. Elle veille à la sécurité de sa Tribu et à celle de son Chef.

Hrp

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